France: la FIJ exige toujours le retrait de la loi Sécurité globale

La Fédération internationale des journalistes (FIJ), représentant 600.000 journalistes dans le monde, et ses membres français du SNJ, du SNJ-CGT et de la CFDT-Journalistes s’opposent toujours à la proposition de loi relative à la Sécurité globale, votée par le Sénat le 18 mars.

[Translate to French:] Crédit: ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

La proposition de loi relative à la Sécurité globale, votée par les députés français en première lecture le 24 novembre 2020, prévoit notamment dans son article 24 d’empêcher la diffusion d’images des forces de l’ordre, qui estiment qu’elles peuvent « porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique ». Voté en première lecture par l’Assemblée nationale, ce texte modifierait en l’état la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Cet amendement porterait donc un coup au droit de la presse et à la liberté d’expression.

Après l’Assemblée nationale le 24 novembre 2020, cette proposition de loi a été adoptée par le Sénat le 18 mars 2021, qui a largement réécrit le controversé article 24 du texte. Les sénateurs ont opté pour la création d’un nouveau délit de «provocation d’identification» sans faire référence à la loi de 1881. On ne parlerait désormais plus de proposition de loi « sécurité globale » mais de « loi pour un nouveau pacte de sécurité respectueux des libertés ».

La FIJ et ses syndicats membres (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes) y voient toujours une atteinte grave à l’exercice de leur mission. 

« Provocation d’identification »

«Cette proposition de loi est toujours une atteinte aux libertés fondamentales, ont déclaré de nouveau les trois syndicats français de la FIJ. Nous exigeons le retrait pur et simple de cet article, qui est désormais vidé de sa substance.» 

« J’appelle désormais à la sagesse des députés français qui doivent enfin écouter les représentants des journalistes en France, a conclu Anthony Bellanger, le Secrétaire général de la FIJ. On ne peut construire une société pacifiée sur un texte aussi clivant, en totale contradiction avec les déclarations des droits de l’Homme des instances internationales, Nations Unies en tête. »

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