Quatre nouveaux morts dans les medias en Irak, quand le carnage et la solidarité marquent le 8 avril anniversaire de l’injustice

• Les morts dans les medias en 2007 atteignent 23 après les bombardement et assassinats
• Le Premier Ministre Iraquien rivalise l’aide de la FIJ en faveur les victimes des médias
• La campagne du 8 avril exige des réponses de l’armée américaine
• La FIJ Organise une réunion sur la sécurité des journalistes à Irbil

Le quatrième anniversaire de l’assassinat non encore expliqué de trios journalistes par des troupes des Etats Unis à Bagdad le 8 avril 2003 sera marqué cette fin de semaine à la suite d’une semaine d’attaques choquantes contre des journalistes en contradictions avec la mémorable solidarité exprimé aux victimes des médias de la violence en irak.

Hier a été l’assassinat brutal de Khamaail Moshin, mère de trois enfants et journaliste à Radio Free Iraq, une radio en langue arabe soutenue par les Etats Unis, et les bombardements de la chaîne satellite Bagdad TV, tuant le directeur adjoint de la station, Thaer Ahmad Jaber, lui-même le père de sept filles, et un journaliste en formation Husain Nizaer. Ce bombardement de la télévision station – un attentat suicide utilisant une poubelle piégée d’un colis d’explosifs - a également blessé 11 membres du personnel, dont trois sont dans une situation critique.

Des informations supplémentaires ont aujourd’hui annoncé la mort d’un quatrième journaliste Othman al-Mashhadani, un reporter pour le journal saoudien Al Watan, qui a été enlevé le mercredi. Son corps a été retrouvé dans Bagdad. Ces morts ramènent à 23 le nombre de personnes tuées dans les medias en Irak en 2007 seulement. Au moins 196 journalistes et travailleurs des médias sont morts en Irak depuis l’invasion des Etats-Unis il y a quatre ans.

Ces morts portent ombrage à la célébration organisée hier par le syndicat des journalistes en solidarité avec les victimes de la violence. Le syndicat a remis plus de 80.000 dollars US à 220 familles de victimes dans les médias. Le gouvernement a donné 40.000 dollars US rivalisant les 33.000 dollars US cotisés par les syndicats membres de la Fédération Internationale des Journalistes à travers un Fond Humanitaire spécial pour l’Irak mis en place l’année dernière. Une autre contribution de 8.000 dollars US est venue du Ministère du Pétrole.

Le Premier Ministre Maliki a rendu hommage aux journalistes iraquiens pour leur sacrifice consenti. Il a affirmé : “Les organes de presse nationaux qui sont engagés à servir la vérité sont devenus un fer de lance contre les terroristes.”

Pendant ce temps la FIJ et ses syndicats nationaux des journalistes à travers le monde ont renouvelé leurs appels aux Etats-Unis en vue de publier des rapports crédibles sur le nombre de morts par les mains assassines des soldats américains en Irak, en particulier, l’assassinat des trois journalistes le 8 avril 2003.

Le Dimanche prochain marque le quatrième anniversaire de l’attaque par les troupes des Etats Unis contre l’hôtel Palestine qui hébergeaient un grand nombre de personnel des media, tuant Taras Protsyuk de Reuters et Jose Cuoso du réseau Telecinco en Espagne. Dans la même matinée, le journaliste Tareq Ayyoub a été tué quand les bureaux de Bagdad de la chaîne arabe Aljazeera ont été attaqués par les avions de combat des Etats-Unis.

“Quatre ans après, il n y a pas de rapports crédibles produits expliquant ces attaques et personne n’a été tenu de rendre compte de ces tueries, ” a dit le Secrétaire Général de la FIJ, Aidan White. “Les Etats-Unis doivent répondre aux questions qui se posent sur ces morts et plusieurs autres par les mains de leurs troupes en Irak. Avec le nombre des victimes dans les médias grandissant quotidiennement, l’impunité devient intolérable, particulièrement quand cela concerne les actions de ceux qui parlent au nom de la démocratie et des droits de l’homme.”

En décembre 2006, le Conseil de Sécurité des Nations Unies ont passé la résolution 1738, une mesure qui a été menée par la FIJ et ses syndicats membres, qui protège les journalistes en zones de conflit et qui dit que, tuer un journalistes peut être considérer comme un crime de guerre.

La FIJ a également demandé des actions sur la mort des reporters de la chaîne britannique ITN, Terry Lloyd et ses collègues Fred Nérac et Hussein Osman, dont les corps sont encore introuvables, suite à des combats de feu entre les troupes américaines et irakiennes près de Basra, en mars 2003 au moment où l’invasion de l’Irak avançait et suscitait des questions sur les coups de feu tirés par les soldats américains sur le cameraman de Reuters Mazen Dana.


En Octobre de l’année dernière la FIJ a demandé aux Etats Unis de “dire toute la Vérité” sur les morts dans les médias en Irak par les mains des troupes américaines après que l’officier civil chargé de l’enquête a affirmé que la mort du report de ITN, Terry Lloyd dans le combat de feu à Basra était une tuerie sommaire.

“Le militaire américain n’a jamais pris ses responsabilités en Irak, a dit White. Nous espérons que la résolution des Nations Unis aidera à mettre fin à ces attaques contre les journalistes mais nous devons nous battre pour faire en sorte qu’il ait une enquête sur tous les cas passés afin que les auteurs de ces tueries soient traduits devant en justice. Si non, nous courrons le risque non seulement de laisser tuer plus de journalistes, mais que ces gens-là tuent également le journalisme.

Le soutien de la FIJ à ses affiliés en Irak- le Syndicat Kurdistan des Journalistes en Irbil et le Syndicat Irakien des Journalistes basé à Bagdad- va continuer le mois prochain avec la visite du Secrétaire Général de la Fédération pour prendre part à une formation sur la sécurité des journalistes et pour rencontrer des membres du gouvernement sur la crise dans les média dan le pays.


Pour plus d’informations, merci de contacter le 32 2 235 2207
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays