La FIJ appelle à ratifier la Convention 190 sur la violence et le harcèlement

Pour marquer la Journée internationale des femmes le 8 mars, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) exhorte les gouvernements du monde entier à ratifier la Convention 190 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail et à contribuer à réduire le niveau "inacceptable" de violence à l’encontre les femmes journalistes.

[Translate to French:] Credit: IFJ

La Convention 190 a été adoptée par l'Organisation internationale du travail (OIT) le 21 juin 2019 et est actuellement en cours de ratification par les États membres. La FIJ et d'autres fédérations mondiales de syndicats luttent depuis plusieurs années pour soutenir une convention qui interdirait la violence sexiste au travail.

Selon les statistiques de la FIJ, 65% des femmes journalistes ont subi des violences au travail, que ce soit dans les salles de rédaction, lors de rencontres avec leurs sources, à domicile, sur le chemin de la maison ou en ligne. Ces violences peuvent prendre la forme d'agressions physiques, de contacts non désirés, de commentaires à connotation sexuelle, d'abus en ligne, de menaces ou d'intimidations sous toutes leurs formes.

La FIJ a réaffirmé que la violence et le harcèlement ont des conséquences dévastatrices pour la journaliste visée car son bien-être, son travail, sa vie privée et, par extension, la liberté de la presse sont affectés.

La nouvelle Convention protège tous les professionnels des médias, quel que soit leur statut. Elle fait de la violence et du harcèlement un problème de santé et de sécurité, obligeant les employeurs du secteur des médias à inclure la violence et le harcèlement dans la gestion des problèmes de santé et de sécurité au travail.

Elle couvre la violence fondée sur le genre, y compris le harcèlement sexuel, les intimidations, le harcèlement moral ainsi que les abus en ligne. La Convention 190 couvre également la violence domestique car elle peut avoir un impact sérieux sur la santé mentale et les performances au travail.

Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré: « Le niveau de violence à l'égard des femmes journalistes est inacceptable et est souvent de nature sexiste. Lorsqu’un État a ratifié la Convention, elle devient juridiquement contraignante dans ce pays. Les femmes journalistes recevront ainsi un soutien plus important de leur employeur si elles sont ciblées par du harcèlement et de la violence. Nous exhortons nos affiliés à faire campagne au niveau national pour la ratification de cette convention qui est absolument nécessaire ».

La Présidente du Conseil du Genre de la FIJ, Maria Angeles Samperio, a déclaré: « La violence fondée sur le genre est un phénomène endémique dans le journalisme et a conduit de nombreuses femmes à l'autocensure. Il est temps que les gouvernements prennent leurs responsabilités et se positionnent en faveur du changement. Et il est temps pour les employeurs du secteur des médias d'interdire le harcèlement et la violence sur leur lieu de travail, y compris en ligne. »

Les syndicats peuvent déjà prendre des mesures pour apporter un changement en informant leurs membres à propos de la Convention, en insistant sur l'adoption de dispositions dans les conventions collectives enrayant la violence et le harcèlement au travail, et en collaborant avec les médias pour élaborer des politiques saines en matière de santé et de sécurité qui incluent la violence et le harcèlement et plus spécifiquement la violence fondée sur le genre.

Pour en savoir plus sur la campagne.

Téléchargez l'infographie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

The IFJ represents more than 600,000 journalists in 146 countries

Follow the IFJ on TwitterFacebook and Instagram

Subscribe to IFJ News