Le photojournaliste tunsien Islam Al-Hakiri a été arrêté le 25 janvier par un policier dans le centre de Tunis, alors qu'il prenait des photos pendant le couvre-feu. Il possédait pourtant les autorisations nécessaires pour circuler.
Dans son communiqué, le SNJT affirme que leur confrère a été agressé par le policier qui l'a contrôlé au petit matin à Tunis. Et c'est en allant déposer plainte pour violences qu'Islam Al-Hakiri s'est aperçu qu'il avait été devancé par l'agent de police pour "outrages". Il a été arrêté sur le champ, une décision confirmée ensuite par le procureur du tribunal de première instance de Tunis, sans qu'il ait été entendu une seule fois.
« Nous condamnons la violence de cet agent de police contre Islam Al-Hakiri, a déclaré Mohamed Jlassi, le président du SNJT, et la lenteur des procédures judiciaires. Nous exigeons du ministère de l'Intérieur qu'il diligente une enquête administrative contre ce fonctionnaire. »
Le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « Cette décision est scandaleuse et infondée car notre confrère remplissait sa mission d'informer et il possédait toutes les autorisations. Nous exigeons donc la libération immédiate et sans condition d'Islam Al-Hakiri.»
Les appels de la FIJ et du SNJT ont été entendus : Islam Al-Hakiri a été finalement libéré le 28 janvier.