La FENAJ a développé, en collaboration avec ses 31 affiliés, un protocole de sécurité comprenant des mesures de protection de la santé pour les journalistes en activité, qu'ils travaillent sur le terrain ou dans les rédactions. Les protocoles, qui ont été soutenus par la FIJ et l’Organisation internationale du travail (OIT), ont été largement adoptés par les entreprises de médias brésiliennes.

Les syndicats affiliés à la FENAJ ont lancé une série d'actions diverses, notamment l'incorporation de mesures clés relatives à la sécurité dans les conventions collectives, ainsi que des discussions visant à étendre la protection aux journalistes travaillant à domicile.

L’affiliée de la FIJ a également coordonné des manifestations publiques contre des mesures gouvernementales approuvées par le Congrès qui ne profitaient qu'aux employeurs, facilitant des licenciements massifs et précarisant les conditions de travail en diminuant le temps de travail et les salaires.

La FENAJ a également suivi de près les mesures prises par les employeurs pour protéger la sécurité de leurs travailleurs. La FENAJ a participé activement à l’étude mondiale de la FIJ sur l’impact du covid sur les journalistes, et a lancé ses propres études pour surveiller les conditions de travail et les salaires dans le secteur des médias. Cela inclut une enquête spécifique portant sur les femmes et les mères travaillant à domicile.

MP 936: Mais de 4 mil jornalistas do país tiveram impactos salariais durante a pandemia - FENAJ

La FENAJ coordonne actuellement le travail de ses syndicats affiliés pour que les travailleurs des médias soient vaccinés en priorité, exigeant des autorités qu’elles considèrent les journalistes comme des travailleurs essentiels pendant la pandémie.

Cette mesure est vitale pour le secteur. A la mi-mai 2021, la FENAJ recense  213 journalistes morts des suites d'infections au COVID-19 au Brésil - le pays enregistrant le taux de mortalité de journalistes le plus élevé au monde.

La mémoire des journalistes tués par le Covid est préservée dans une forêt

Le syndicat ne s’est pas seulement battu pour la sécurité des travailleurs des médias, il a également honoré la mémoire de ceux qui ont perdu la vie en accomplissant leur travail. Dans une action conjointe, la FENAJ, l'Association de la presse brésilienne (ABI) et l'Association du singe lion d'or (une espèce de petit singe doré menacé d'extinction) ont créé la Forêt de la mémoire, dédiée aux journalistes tués par le Covid-19, dans le municipalité de Silva Jardim, Rio de Janeiro.

Un arbre originaire de la forêt atlantique - une vaste zone de forêt préservée qui couvre une grande partie de la côte brésilienne - a été planté pour chaque journaliste mort. À côté de chaque arbre se trouve une plaque avec le nom de chaque collègue, un hommage aux professionnels des médias qui sont morts en informant la société en ces temps difficiles.

L'initiative «Forêts de la mémoire» fait également partie de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) visant à créer un mouvement de rétablissement mondial, inverser la courbe de la disparition des espèces et aider à atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a reconnu la campagne brésilienne comme un exemple à suivre pour d'autres pays.

La FIJ loue et reconnaît le travail de la FENAJ pour défendre les travailleurs des médias brésiliens pendant la pandémie dans un contexte aussi difficile, où la menace du Covid est venue s’ajouter à un environnement hostile envers les travailleurs des médias créé par le président brésilien Jair Bolsonaro.