Une étude menée en Belgique par l’Association des journalistes professionnels (AJP) sur la diversité et l’égalité dans la presse quotidienne francophone révèle que les femmes représentent moins de 18% des personnes interrogées dans l’information, soit plus de 5 fois moins que les hommes. Des chiffres en « stagnation » depuis la dernière étude menée en 2011 par l'AJP, et en dessous d’une moyenne mondiale de 24% , tous médias confondus.
« Si les rôles assignés aux femmes sont cantonnés à ceux de potiche ou de figurante, cela ne fait pas avancer leur place», insiste Halima el-Haddadi, coordinatrice diversité pour l’AJP et l'une des rédactrices de l'étude. « Ce qui nous intéresse, c’est aussi de savoir où elles se trouvent ».
Peu présentes dans l’information sportive (7%), la politique (18%) ou l’environnement (16%), ainsi que dans les articles d'analyse, les femmes gagnent en présence dans des domaines tels que l’enseignement (37%), la santé et le bien- être(36%) ou les faits divers (30%). Elles ne représentent en revanche que 14% des porte-paroles et expert(e)s interrogé (e)s, s’expriment plus généralement dans des rôles de vox populi (quidam, témoin), et restent encore trop souvent identifiées par leur prénom uniquement (41%).
Une fois le constat établi, comment agir? L’AJP planche sur une base de données d’expert(e) s issus de la diversité. Un outil « interactif, attractif et régulièrement mis à jour » qui répond à un besoin exprimé par les journalistes à l’AJP et qui devrait contribuer à élargir et à diversifier le panel des personnes interrogées dans les médias.
L’étude complète de l'AJP est disponible ici.