La FIJ soutient les médias du Togo en grève contre une loi liberticide

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui apporté son soutien aux journalistes et professionnels des médias au Togo qui ont commencé une  grève pour contester une loi liberticide récemment votée permettant à l’organe étatique de régulation de sanctionner les médias sans passer par la justice. 

 

Les rédactions de plusieurs radios, télévisions et journaux sont en grève ce mardi pour protester contre la loi votée le 19 février dernier par l’Assemblée Nationale dominée par le parti du Président Faure Gnassingbé au pouvoir.

 

Cette  loi -actuellement sur la table du Conseil constitutionnel qui y statue ce 13 mars- étend les pouvoirs de  la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), et l’autorise à suspendre provisoirement un média de presse écrite ou, dans le cas d’un média audiovisuel, à lui retirer définitivement son autorisation d’exploitation si elle l'estime en infraction avec la loi.

 

« Nous témoignons notre solidarité à nos collègues du Togo. Cette loi est un recul démocratique pour ce pays car la Constitution togolaise disposait que l’interdiction de diffusion de toute publication ne peut être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice, » a déclaré Gabriel Baglo, Directeur Afrique de la Fédération Internationale des Journalistes.

 

 Selon l’AFP,  cette journée de grève est une initiative de huit organisations de journalistes, et  plusieurs radios privées de Lomé la capitale du Togo n'ont diffusé que de la musique et quelques communiqués. Dans les kiosques, au moins cinq journaux étaient absents, parmi la douzaine de titres qui paraissent habituellement le mardi. 

 

« Il est évident que des acteurs importants du secteur des médias sont en désaccord avec les nouvelles dispositions. Nous appelons les autorités togolaises à retirer la modification et à entreprendre des consultations avec les acteurs de la presse en vue de rétablir les dispositions de la loi respectant les normes internationales », a ajouté Baglo.  

 

 Pour plus d’information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays du monde