La FIJ condamne l'escalade des persécutions contre les journalistes au Togo

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), la plus grande organisation mondiale de journalistes, déplore la multiplication des atteintes aux droits des journalistes par les autorités du Togo.

La FIJ s'inquiète particulièrement du sort de M. Basile AGBOH, directeur de publication de l'hebdomadaire " Le Scorpion - Akéklé ", par ailleurs conseiller du bureau exécutif de l'Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) et membre de l'Observatoire Togolais des Médias (OTM). M. Agboh a été arrêté le 5 juin 2002 en compagnie de son rédacteur en chef Maurice ATCHINOU, qui a été relâché au terme d'une nuit de garde à vue. M. AGBOH a par contre été écroué à la prison civile de Lomé. M. Eric JOHNSON, directeur de l'hebdomadaire satirique " Le Tambour ", fait également l'objet d'une nouvelle " chasse à l'homme " par la gendarmerie togolaise.

Ces persécutions font suite à une plainte déposée par le lieutenant-colonel Ernest GNASSINGBE (fils aîné du chef de l'Etat Eyadema GNASSINGBE) devant la Chambre correctionnelle du Tribunal de Lomé pour " publication de fausses nouvelles ".

La FIJ déplore la poursuite des persécutions et menaces contre les journalistes togolais - voir notamment le communiqué de presse de la FIJ du 8 mai 2002. " Le " kidnapping " de Basile AGBOH s'inscrit dans une véritable campagne de terreur menée contre les journalistes et la liberté de la presse au Togo ", note Aidan WHITE, Secrétaire Général de la FIJ. " La multiplication de ces violations flagrantes des droits de l'homme et de ces atteintes directes à la liberté d'expression est lourde de menaces pour l'avenir des togolais ".

La FIJ se joint à l'appel de l'UJIT et de l'Union des Journalistes d'Afrique de l'Ouest (UJAO) auprès du gouvernement togolais pour qu'il relâche immédiatement Basile AGBOH, et qu'il mette un terme aux séquestrations arbitraires pour délit de presse.