La FIJ condamne avec la plus grande fermeté « l’assassinat odieux » d’un journaliste en RDC

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui avec la plus grande fermeté l’assassinat du journaliste freelance Bapuwa Muamba dans la nuit du 7 au 8 juillet par des individus non identifiés à son domicile de Kinshasa (République Démocratique du Congo).

« Bapuwa a été tué par balles aux alentours de trois heures du matin après que des hommes en armes sont entrés par effraction dans sa maison. Son neveu qui a réussi à s’enfuir est revenu trop tard avec la police » a dit à la FIJ Polydor Mubanga, l’éditeur du quotidien Le Phare.

Le journaliste a été tué 48 heures après la parution dans l’édition du jeudi de Le Phare, d’un de ses articles qui critiquait le processus électoral et intitulé « Pourquoi la transition est-elle bloquée au Congo ?». Muamba avait confié à certains de ses collègues avoir reçu des menaces de mort par téléphone il y a quelques semaines a également dit Polydor Mubanga.

Selon l’organisation congolaise de défense de la presse Journaliste en Danger (JED), Bapuwa Muamba a été victime depuis son arrivée au Congo de deux autres attaques.

« Nous sommes profondément affligés par cet assassinat odieux que nous condamnons avec la plus grande fermeté. Nous interpellons le Président Joseph Kabila et le gouvernement de la République Démocratique du Congo pour faire aboutir l’enquête qu’ils ont promis de diligenter, afin que les meurtriers de Bapuwa Muamba soient identifiés et jugés » a déclaré Gabriel Baglo le Directeur du Bureau Afrique de la FIJ.
Bapuwa Muamba était en République Démocratique du Congo depuis 9 mois et collaborait avec des journaux privés notamment Le Potentiel et Le Phare. Il a eu à travailler pour l’Agence Congolaise de Presse et Jeune Afrique Economie.

« L’ampleur des attaques contre les journalistes a atteint des proportions alarmantes en cette période préélectorale. Nous demandons à l’Union Africaine, à l’Union Européenne et aux Nations Unies impliquées dans le processus de transition en RDC d’accorder une attention particulière et urgente à la sécurité des journalistes et au respect de la liberté de la presse par le gouvernement et l’opposition » a ajouté Gabriel Baglo.

Le double assassinat il y a 8 mois (le 3 novembre 2005) en RDC, du journaliste Franck Kangundu et de son épouse est resté impuni.


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