La FIJ appelle à la libération immédiate du journaliste français enlevé en Somalie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd'hui la libération immédiate d'un journaliste français enlevé hier matin par des inconnus à Puntland dans le nord de la Somalie.

« Cet enlèvement reflète les dangers auxquels sont confrontés les journalistes en Somalie, qui ont atteint un niveau intolérable, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous demandons la libération immédiate et sans condition de notre collègue et exhortons les autorités à assurer sa libération sans effusion de sang ou de violence. »

Le journaliste kidnappé, Gwenlaoen Le Gouil, est un journaliste et cameraman travaillant pour une société de production. Son collègue Jean Laurent a dit à l'AFP que Le Gouil travaillait sur un reportage pour ARTE, une station de télévision franco-allemande. Il s’est rendu en Somalie pour couvrir le trafic illégal d'immigrants qui fuient vers le Yémen et seraient maltraités et parfois assassinés par les passeurs.

Les présumés ravisseurs auraient exigé une rançon de 70.000 de dollars.

Selon Le Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), Le Gouil est arrivé dans la capitale du Puntland, Bossasso, le samedi, en provenance de Mogadishu et a été enlevé le lendemain par cinq hommes armés qui ont ordonné à son chauffeur et son traducteur de laisser le journaliste avec eux.

La dernière attaque d'un journaliste étranger en Somalie remonte à juin 2006 quand le caméraman suédois Martin Adler a été abattu lors d'une manifestation organisée par l'Union des Tribunaux Islamiques à Mogadiscio, la capitale somalienne.

Jusqu'ici, cette année, huit journalistes locaux et autres travailleurs des médias ont été tués en Somalie.

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