Journée mondiale pour le travail décent : l'heure est à la justice salariale dans les médias

À l'occasion de la Journée mondiale pour le travail décent (JMTD) le 7 octobre, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la plus grande organisation de journalistes au monde, se joint à l'appel de la Confédération syndicale internationale en faveur de la justice salariale. La FIJ demande aux médias de rétablir des salaires décents dans les médias et de mettre fin aux pratiques antisyndicales.

Cédits: FIJ

Dans le monde entier, la FIJ a constaté une détérioration de la situation des journalistes et des professionnels des médias, avec l'affaiblissement du droit du travail, une insécurité croissante sur le lieu de travail, des conditions de travail plus précaires et l'affaiblissement des droits de négociation collective: conséquence des stratégies antisyndicales de nombreuses entreprises de presse.

La pandémie a durement touché le secteur des médias, avec la fermeture de nombreuses publications, programmes et médias en ligne, laissant des milliers de journalistes sans emploi. 

Dans le monde d'aujourd'hui, la montée en flèche de l’inflation a eu un impact considérable sur les revenus des journalistes, obligeant beaucoup d'entre eux à faire grève pour protester contre l'incapacité des employeurs des médias à augmenter les salaires.

Dans certaines parties du monde, les journalistes ont même du mal à recevoir leur salaire mensuel, certains d'entre eux devant même compter sur des "enveloppes brunes" pour gagner leur vie, mettant ainsi en péril l'indépendance des médias. 

Dans beaucoup de régions du monde, les activités des syndicats ont été limitées par la force, comme en témoignent la liquidation par les États de syndicats de journalistes, par exemple en Biélorussie ou en Russie, et l'arrestation de dirigeants syndicaux, comme récemment à Hong Kong.

Malgré les menaces et les défis, de nombreux syndicats ont réagi en augmentant le nombre de leurs membres, en obtenant des droits de négociation et en obtenant une amélioration des salaires et des droits. 

La présidente de la FIJ, Dominique Pradalie, a déclaré : "Nous avons besoin de lois du travail équitables et d'une justice salariale, du respect des droits fondamentaux des travailleurs, de la fin de la discrimination parmi les travailleurs des médias et de conditions de travail décentes pour tous. La Journée mondiale pour le travail décent est l'occasion pour les syndicats de rappeler aux gouvernements leurs obligations envers les travailleurs et les conventions de l'Organisation internationale du travail auxquelles ils sont liés, notamment l'égalité de rémunération et le droit de s'organiser collectivement. Il ne peut y avoir de médias libres et indépendants lorsque les journalistes vivent dans la pauvreté et sans sécurité ni droits.”

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

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