Premier mai: les syndicats doivent être au cœur de la lutte pour des conditions de travail décentes et la qualité de l’information, indique la FIJ

Les syndicats doivent être à l’avant-garde de la lutte pour le travail décent et au cœur du débat sur l’avenir des médias, a indiqué la Fédération internationale des journalistes (FIJ) pour marquer la Journée internationale du travail du 1er mai. Pointant les études à travers le monde qui indiquent que les travailleurs couverts par des conventions collectives ont, en moyenne, de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, une amélioration de leurs droits à la santé, à la sécurité et au bien-être, la FIJ encourage les organisations de journalistes à mettre en place des syndicats plus forts et plus représentatifs. Le journalisme est une profession de plus en plus précaire, et les défis posés par une concentration accrue de la propriété des médias  et des gouvernements corrompus et dictatoriaux menacent la liberté de la presse et le journalisme éthique. Aujourd’hui, les syndicats sont au premier plan de la lutte pour renforcer des normes éthiques élevées et des conditions de travail décentes, qui vont de pair avec des conventions collectives solides couvrant les journalistes dans le monde entier. “Pour que le journalisme conserve son rôle de quatrième pilier de la démocratie, nous avons besoin de syndicats solides pour défendre nos droits,” a indiqué le président de la FIJ Philippe Leruth. « Le premier mai est l’occasion pour la FIJ de soutenir ses affiliés et de réaffirmer les avantages qu’offre une affiliation syndicale. Nous encourageons tous nos affiliés à célébrer la Journée internationale du travail en démontrant l’importance de la syndicalisation, et à faire du recrutement syndical une priorité ». La FIJ souligne les défis actuels du journalisme : précarisation grandissante, risques liés à la sécurité, manque de formation, inégalité femmes-hommes, violations du droits d’auteur, mise en danger du service public de l’audiovisuel et menace croissante des « fake news » sur le journalisme de qualité. Elle cite également les avantages dont jouissent les journalistes affiliés à des syndicats forts, tels que des salaires plus élevés, la négociation collective, l’aide juridique, la représentation, l’éducation et la formation. Elle indique encore qu’au Royaume Uni, parmi les travailleurs âgés de 16 à 24 ans, ceux qui sont affiliés à un syndicat gagnent 38% de plus que ceux qui ne le sont pas  (ONS Labour Force Survey 2013). Aux Etats Unis, parmi les travailleurs à temps plein, ceux qui sont affiliés à un syndicat percevaient un salaire hebdomadaire médian de $1,004 en 2016, alors que celui des non -affiliés était de $802 (Bureau of Labor statistics, US). La FIJ condamne également les pays qui nient la liberté d’association et la négociation collective, en violation des conventions de l’OIT. Elle dénonce notamment l’attitude de l’Iran, de l’Egypte et de la Somalie, où les syndicats et associations de journalistes subissent des agressions régulières de la part des autorités publiques. “Pour retrouver la confiance dans l’information, nous avons besoin d’une force de travail qui soit défendue par des syndicats forts et représentatifs”, indique Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ. « Nous avons besoin d’une force de travail qui soit payée justement, qui soit bien formée et qui soit correctement protégée. Et nous devons investir dans la nouvelle génération de journalistes. C’est aux syndicats de jouer ce rôle et il est temps qu’ils soient au cœur du débat sur le type de média que nous souhaitons pour l’avenir”. Adhérez à un affilié de la FIJ.   Consultez les témoignages de journalistes à travers le monde sur les avantages syndicaux.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 16

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