Inde : Un journaliste d’Agra libéré sous caution

Gaurav Bansal, journaliste installé à Agra, a été libéré sous caution. Celui-ci a été arrêté le 15 mars pour avoir réalisé des reportages au sujet des fraudes électorales. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) salue la libération du journaliste et demande la suspension de la détention arbitraire des journalistes indiens.

Une capture d’écran d’une vidéo dans laquelle Guarav Bansal se trouve en garde à vue. Crédits : Twitter/Akhilesh Yadav

Le 21 mars, Adhar Sharma, l’avocat de Gaurav Bansal, a confirmé sa libération après que le tribunal local lui a accordé une caution. Le journaliste a été arrêté le 15 mars pour avoir réalisé des reportages sur les fraudes électorales durant les élections récentes à Uttar Pradesh. 

Selon le journaliste, les forces de l’ordre ont perquisitionné son domicile à 1 h du matin alors qu’il dormait. Au cours de cette intervention, il a été agressé et blessé par les policiers.

« J’ai été violemment battu par la police, notamment par des policières, jusqu’à ce que je sois présenté devant le tribunal dans la matinée », a confié G. Bansal dans une déclaration à Times of India.

Le 9 mars, le journaliste a été condamné par la police d’Etmadulla en vertu des articles 147 (émeute), 149 (rassemblement illégal), 323 (dommages intentionnels), 353 (agression sur un fonctionnaire) et 504 (provocation à briser la paix) du Code pénal indien (IPC). Il a également été inculpé en vertu de l’article 7 de la Criminal Law Amendment Act (loi amendant la législation criminelle).

Selon First Information Report (FIR), la plainte déposée contre le journaliste, ce dernier serait entré par effraction dans les bureaux de dépouillement des votes le 8 mars et aurait accusé le personnel de truquer le comptage des votes. Cette plainte accuse également le journaliste de harcèlement envers la police. Selon, Satya Dev Sharma, responsable du poste de police d’Etmadulla, G. Bansal a des antécédents violents envers des officiers chevronnés. 

L’avocat du journaliste nie ces accusations et reproche aux officiers de police d’avoir humilié et « torturé » le journaliste, en indiquant que celui-ci avait simplement été pris pour cible, car il exerçait son métier.

En réponse à cette arrestation, plusieurs groupes médiatiques, dont Editors Guild of India (EGI), ont manifesté contre l’attitude autoritaire de la police et ont affirmé que l’arrestation de G. Bansal était un abus de droit.

« Le syndicat demande que l’administration nationale traite correctement le journaliste et qu’il soit libéré immédiatement.De plus, une enquête indépendante supervisée par un tribunal doit être menée pour enquêter sur les accusations de torture exercée par la police », a déclaré l’EGI.

Cette arrestation est la plus récente parmi une série de tentatives des autorités indiennes de réduire au silence les voix critiques. Au début de l’année, le journaliste Fahad Shah, installé au Cachemire, a été arrêté en vertu de la loi sur la sédition, très controversée dans le pays.

La FIJ a déclaré : « Le recours excessif et fréquent au Code pénal indien par les forces de l’ordre, notamment pour harceler les professionnels des médias et faire taire les voix indépendantes et critiques, est très préoccupant. La FIJ demande que ce code draconien soit supprimé et que le harcèlement des journalistes en Inde prenne fin. »

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