Vers une Convention des Nations Unies sur la protection des journalistes

Des représentants des journalistes, des travailleurs des médias, des radiodiffuseurs et des journaux du monde entier ont porté, lundi 22 octobre aux Nations Unies à New York, un projet de Convention en faveur d’une action contre l’impunité des crimes commis à l’encontre les journalistes.

Rencontrant des représentants d’états d’Europe, du Moyen Orient, du Maghreb, d’Amérique Latine, d’Asie et d’Amérique du Nord, les responsables de la FIJ ont exposé, lundi 22 octobre, le projet d'une nouvelle Convention des Nations Unies dédiée à la protection des professionnels des médias.

Selon le décompte de la FIJ, depuis le 1er janvier 2018, deux journalistes sont tués chaque semaine et le taux de poursuites judiciaires pour ceux qui ont commandité de tels meurtres reste presque inexistant.

L’experte internationale des droits de l’Homme, la Britannique Carmen Draghici, a déclaré lors de la réunion que la prise pour cible délibérée des journalistes et l’impact systématique des attaques contre les travailleurs des médias sur le droit de savoir des citoyens, offraient des arguments clairs en faveur d’un instrument spécifique pour lutter contre les crimes dont sont victimes les journalistes.

L’initiative, lancée par la FIJ en novembre 2017, a également reçu le soutien des représentants de la WAN-IFRA, l’Association mondiale des éditeurs de journaux, l’Union européenne de radio-télévision (UER/EBU) et l’UNI-Mei, une fédération syndicale puissante représentant plus de 20 millions de travailleurs des médias à travers le monde.

Elena Perotti de Wan-Ifra a remercié la FIJ pour l’initiative et a rappelé que “l’impunité continue de dominer, les statistiques sont choquantes. Il est très important que nous assistions désormais au changement. Depuis trop longtemps, c’est le manque de volonté politique qui a été le plus grand obstacle.”

Johannes Studinger, secrétaire général de l’UNI-Mei, a déclaré lors de la rencontre :  “Pas une seule semaine ne passe sans que nous recevions des rapports sur des actes d’agression ou de répression à l’encontre des travailleurs des médias. Sans action, nous craignons de devoir compter de plus en plus d’attaques. Nous exprimons notre soutien à l’initiative de la FIJ.”

Le président de la FIJ, Philippe Leruth, pour sa part, a rappelé “qu'assassiner un journaliste simplement en raison de son activité est un scandale, mais le plus grand scandale, c’est que 9 meurtres de journalistes sur 10 restent impunis. Le cas de Khashoggi, comme tous les autres, illustre que les journalistes sont pris pour cible et par conséquent, ils nécessitent une protection adaptée”.

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : “Aujourd'hui, au coeur des Nations Unies, une première étape importante a été franchie vers la sécurisation d’une protection renforcée des journalistes et des professionnels des médias. Nous nous réjouissons du soutien et de l’engagement de la part des Etats membres et de nos organisations professionnelles consoeurs et nous continuerons à construire une coalition de plus en plus large pour que soit votée une action réelle contre l’impunité.”

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