(Bamako, le 26 Juin 2013)- La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a  démarré aujourd’hui à Bamako (Mali), un atelier de formation des journalistes à la couverture des élections.

Cette activité soutenue par l’UNESCO est organisée en collaboration avec l’Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), un affilié de la FIJ. Elle va durer pendant trois jours et regroupe plus d’une quinzaine de journalistes venus de Bamako, Tombouctou, Gao, Kayes et Mopti. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Habibatou Gadjigo N’diaye, chef de Cabinet du ministre de la Communication porte-parole du Gouvernement.

«En organisant cette formation, la FIJ apporte une réponse aux préoccupations des journalistes du Mali en matière de couverture d’un processus électoral », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ. « Pendant toute la durée du processus électoral, les médias devront aider les électeurs à faire leur choix en toute connaissance des candidats, des partis, des programmes et des règles du jeu électoral», a-t-il ajouté. 

L’atelier de formation est une composante du programme dénommé «construire une culture de la sécurité et des droits de l’homme chez les journalistes du Mali »  que la FIJ est en train de mettre en œuvre depuis le mois d’avril dans le pays.

L'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet au Mali est jugée cruciale par la communauté internationale en vue d'aider le pays à sortir de la crise ouverte en 2012 par la prise de sa partie nord. Le rôle des médias dans la transparence du processus électoral et la sauvegarde des résultats des urnes est fondamental.

La liberté d’expression, la liberté de la presse et l’accès à l’information sont des paramètres essentiels pour que les médias jouent leurs rôles de manière efficace dans le processus électoral.  Les médias ont le devoir de couvrir les élections en fournissant aux électeurs des informations fiables, précises et détaillées sur tous les aspects. Ces informations les aideront à connaître et comprendre leurs droits démocratiques afin d’en faire usage sans peur, sans intimidation et sans contrainte.  

La formation qui sera délivrée par des experts électoraux et des journalistes vétérans permettra aux participants de mieux comprendre le déroulement d’un processus électoral, de connaître les aspects qu’ils doivent développer et surveiller davantage.

Les participants promettent de partager les acquis avec leurs confrères restés dans leurs rédactions respectives. « Nous allons restituer le contenu de la formation avec nos collègues. Les médias sont rarement associés à des formations sur les élections. Si nous sommes bien formés, nous serons en mesure de couvrir le processus électoral jusqu’à son terme sans tomber dans aucun travers », a déclaré Adama Djimdé, journaliste basé à Tombouctou pour le compte de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM). « Au sud du Mali, les médias parlent d’élections alors qu’au nord, on parle de paix et d’élections. D’où la nécessité d’avoir des journalistes qualifiés pour promouvoir la paix dans un contexte post-conflit où des élections doivent être organisées», a-t-il ajouté.

La participante Marième Traoré, journaliste au quotidien national « l’Essor » s’est quant à elle réjouie de l’organisation d’un tel atelier à quelques jours du démarrage de la campagne électorale. « Il va renforcer notre professionnalisme dans le traitement médiatique des élections », a-t-elle déclaré.

La FIJ rappelle qu’en période électorale, il est important  que les rédactions fournissent les ressources adéquates aux journalistes en vue de leur permettre de couvrir les élections de manière optimale. De même, les autorités doivent prendre des mesures permettant aux médias d’avoir accès à toutes les activités électorales, y compris les meetings politiques, les conférences de presse, les candidats, les partis, les institutions et les personnes impliquées dans la gestion du processus électoral.

Pour plus d'information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans 134 pays du monde