La FIJ exige une révision de la loi sur la presse après la démission du ministre de l'Information en Jordanie

La Fédération Internationale des

Journalistes (FIJ) a demandé  aujourd'hui

au gouvernement jordanien de réexaminer le projet de loi sur la presse, après la

démission du ministre jordanien de l'Information, Taher Adwan, qui a quitté le cabinet

ce mardi pour protester contre les lois répressives qui sont actuellement débattues

par le Parlement du pays, y compris la loi sur la presse. L'ancien ministre a

déclaré qu'il s'opposait aux projets de législations qu'il considère comme

répressives et a appelé à la liberté de presse, pour permettre des réformes politiques

crédibles en Jordanie.

"Nous saluons la décision du ministre Adwan de dénoncer la répression

et les attaques contre les médias", a déclaré Jim Boumelha, Président de

la FIJ. «Nous exhortons la Jordanie à répondre à cet appel et à réviser la loi

sur les médias afin de la mettre en conformité avec les normes internationalement

reconnues de liberté de la presse».

Dans une déclaration à l'Agence de presse française, l'AFP, l'ancien

ministre a déclaré qu'il avait démissionné de son poste après que le roi

Abdallah II ait ordonné au Parlement de se réunir en session extraordinaire

pour débattre d'une série de lois temporaires. Taher Adwan a critiqué les

projets de lois comme un "coup dur pour le processus de réforme» et a

accusé le régime d'imposer des «lois martiales» dans le royaume.

Il a fermement condamné l'attaque contre le bureau de l'AFP à Amman la

semaine dernière par des gens armés de bâtons, qui ont saccagé les locaux.

L'attaque aurait été liée à la couverture par l'AFP d'un incident au cours

duquel des pierres ont été lancées sur les voitures du roi et de ses proches, a

indiqué l'agence.

«La violence contre les journalistes et leurs bureaux ne peut être

justifiée,  même sous des prétextes de

loyauté et de nationalisme», a déclaré M. Adwan, un ancien journaliste, à

l'AFP.

La FIJ appelle à une enquête indépendante sur l'attentat contre les

bureaux de l'AFP en Jordanie et avertit que les tentatives visant à museler les

journalistes sont incompatibles avec les déclarations publiques des autorités  en faveur de réformes et de dialogue.

"Une enquête doit être menée suite à cet incident violent et les auteurs

doivent être traduits en justice", a ajouté Jim Boumelha. «La répression

des médias a toujours été contreproductive lorsqu'il s'agit de étouffer la

critique. Ils sont davantage susceptibles de montrer le manque d'engagement en

faveur de véritables réformes et de saper encore plus profondément la

crédibilité des dirigeants. "

Pour plus d'information, veuillez contacter la FIJ: 32 2

235 22 07

 

La FIJ représente plus de 600.000

journalistes dans 131 pays