La FIJ dénonce la récurrence des agressions contre les journalistes au Cameroun

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a dénoncé aujourd’hui l’agression lâche par des éléments des forces de police de Freddy Nkoué, caméraman de la chaîne de télévision privée Canal 2 International le 17 septembre 2009 à Douala.

« Il faut arrêter de prendre les médias pour bouc émissaire, rien ne justifiait une telle agression, d’autant plus qu’on n’a même pas donné le temps au cameraman de s’expliquer », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « la couverture de ce procès constituait une obligation pour les médias dans leur devoir d’informer les citoyens », a-t-il ajouté.

Le jeudi 17 septembre Freddy s’est rendu au palais de justice de Douala pour couvrir depuis la cour - et donc sans un accès au prétoire - un procès impliquant des responsables de l'Union des Populations du Cameroun (UPC) un parti politique marquée par des dissensions internes. Pendant que le journaliste avec qui il était en reportage était parti demander l’autorisation au Procureur et au moment ou il était en train de manipuler son trépied, il a été subitement pris à partie par deux agents de police qui, après lui avoir signifié l’interdiction de filmer, l’ont molesté et copieusement bastonné avant même qu’il ne donne une quelconque explication.

Selon Paul Mahel, Responsable de Sweet FM qui coordonne également des activités de terrain à Canal 2 International, « ces abus sont maintenant fréquents pour ses équipes de reportage et rien n’est fait pour les arrêter. Heureusement, en bon professionnel, Freddy a tout fait pour protéger la camera que ses agresseurs voulaient apparemment détruire ».

Le Secrétaire général du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), affilié à la FIJ,  Jean Marc Soboth a condamné avec la dernière énergie l’agression du Cameraman « c’est une preuve supplémentaire du mépris que les forces de l'ordre, voire de tout le régime au pouvoir, vouent aux médias. Au Cameroun, la liberté de la presse est essentiellement rythmée par la brutalité récidiviste des forces de l'ordre qui sévissent dans l'impunité totale » a-t-il déclaré.

La FIJ demande l’ouverture rapide d’une enquête pour faire la lumière en vue d’identifier et punir les auteurs de cette agression et appelle les autorités camerounaises à veiller davantage sur la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession.

 

 

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