La FIJ demande la libération d’un journaliste en Mauritanie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui l’arrestation de Djibril Diallo, journaliste, écrivain et collaborateur du site d’information Taqadoumy qui est détenu  depuis le 11 septembre par la police mauritanienne à Nouakchott.

 

« La situation de la liberté d’expression en Mauritanie nous inquiète sérieusement», a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Cette nouvelle arrestation n’est rien d’autre que la suite de la campagne visant à démanteler cet outil qui participe à l’information des mauritaniens» a-t-il ajouté.

 

Dans la nuit du 11 au 12 septembre 2009, Djibril Diallo a été appréhendé dans un cybercafé, puis placé en garde à vue dans un commissariat de police de Nouakchott, sans qu’une accusation précise ne lui soit notifiée. Aucune explication officielle de son arrestation n’a été donnée par les autorités de la police.

 

Selon des sources locales, cette arrestation est liée à un article publié sur le site www.taqadoumy.com qui critiquait le président libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, au sujet de son implication présumée dans des crises politiques en Afrique, y compris le coup d'Etat du 6 août 2008 qui a amené le gouvernement actuel au pouvoir.

 

La détention de Djibril porte à deux le nombre de journalistes du journal en ligne arrêtés et détenus en raison de leur travail. Le 19 août 2009, le rédacteur du journal, Hanevy Ould Dehah, a été condamné à six mois de prison pour avoir prétendument porté « atteinte aux bonnes mœurs ». Il a été détenu durant plus de deux mois avant d’être condamné.

La FIJ  demande la libération immédiate du journaliste et réitère son appel aux  autorités mauritaniennes à créer les conditions pour que la liberté de la presse et la liberté d’expression puissent être une réalité dans ce pays.

 

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