La FIJ demande la libération du directeur d’un journal au Zimbabwe

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui à la libération de Maruziva Davison, le directeur de l'hebdomadaire privé The Standard, qui a été arrêté et inculpé pour « fausses déclarations préjudiciables à l'État et outrage au tribunal » après la publication d'un article d'opinion par un dirigeant de l'opposition politique.

« Nous sommes outrés que les médias continuent d'être les boucs émissaires du gouvernement zimbabwéen dans la crise du pays, » a dit Gabriel Baglo, le Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous demandons aux autorités de libérer immédiatement Maruziva et d'abandonner toutes les accusations sans fondement portées contre lui et les autres professionnels des médias qui ont été arrêtés depuis les élections de Mars. »

Selon un article publié sur le site internet de ce journal d'opposition, Maruziva est accusé pour un article du 20 avril par Arthur Mutambara, chef d'une faction dissidente du parti d'opposition Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC).

Dans l'article, Mutambara a vivement critiqué Mugabe pour sa gestion des élections générales. Il a aussi accusé le gouvernement d'intimidation et s'est interrogé sur son droit de rester en fonction.

Le photographe de Reuters Howard Burditt, qui était détenu pendant trois jours pour avoir envoyé des photos à l'aide d'un téléphone satellitaire, a été libéré sous caution aujourd'hui. Burditt, ressortissant zimbabwéen couvrait la suite des élections dans le pays, quand il a été arrêté et emprisonné lundi. Dans une déclaration Reuters a déclaré que l'entreprise « a depuis longtemps eu un bureau dument établi et accrédité à Harare, et a toujours respecté la réglementation du Zimbabwe dans le but de couvrir avec justesse l'actualité ».

Le journaliste freelance Frank Chikowore a été libéré sous caution lundi après plus de deux semaines en prison après avoir été inculpé de « violence publique ».

Au moins 10 professionnels des médias étrangers et zimbabwéens ont été détenus depuis les élections du 29 Mars. De nombreux journalistes étrangers se sont vus refuser l'accès au pays et la FIJ craint que les journalistes subissent de plus en plus de pression du moment où le Président Robert Mugabe tente de se maintenir au pouvoir.

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