La FEJ et UNI MEI soutiennent la campagne contre l'austérité et les privatisations de la radiotélévision publique portugaise

La Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) et UNI Global Union (UNI MEI) expriment leur soutien à la campagne lancée par leurs affiliés contre la privatisation des médias publics au Portugal.

 

« Nous sommes extrêmement préoccupés par le manque total d’informations et de dialogue avec les journalistes au sujet de ces propositions drastiques », a déclaré Arne König, président de la FEJ, « nous appelons les autorités et la direction du radiodiffuseur public à apporter des réponses à l'angoisse de centaines de journalistes et de travailleurs des médias qui seront affectés par ces décisions et nous les appelons à reconsidérer l'ensemble du processus ».


 « Nous joignons nos voix à celles de nos affiliés etcollèguesau sein des médias publicsportugais afin de défendrele système deradiodiffusion de service publiccontre ces attaques. Lesmesures de privatisationannoncées aurontun impactnégatif significatif surla qualitéet la durabilité desservices publics de radiodiffusionau Portugal », a déclaré WilliamMaunier, président d’EURO-MEI.

 

Depuis l'année dernière, le gouvernement portugaisannoncela privatisationd'une grande partiedes médias publics, constitués de l'agence de presseLUSA et de sixchaînes de radio ettélévisiondu radiodiffuseur publicRTP. Il n'existe niplan structuré, ni informations précises sur cetteprivatisation, alors queRTP a déjà entamé un processusprévoyant lasuppression de 300 emploissur base volontaire. Jusqu'à présent, seules130 personnes y ont répondu.La direction a égalementannoncéqu'une partie dela production etdesservices techniquesserait à présentsous-traitée.

 

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En outre, les salaires du personnel ont déjà été coupés pour un total de 5 millions d'euros, les heures supplémentaires ne sont désormais payées qu’à 50% alors que les membres du conseil d'administration de RTP ont demandé à garder leur propre allocation (plus élevée que le salaire du premier ministre). Par conséquent, le 6 avril, des journalistes et travailleurs des médias ont entamé une grève des heures supplémentaires.


La FEJ, UNI-MEIet leurs syndicats affiliésestiment qu’utiliserdes mesures d'austérité, la privatisationet la suppression d'emploisreprésententun grave dangerpour le journalismeen tant que bien public. « En cette période de crise, il est particulièrement importantpour lescitoyens d'être informéspar des médiasindépendants », a déclaré König. « Par conséquent, rien ne peut justifier cetteprivatisation, qui estdangereuse car ellesignifie purement et simplementmoins d'informations etmoins d'emplois".


Aujourd’huiAlpha

AujouA, mercredi 25 avril, à l'occasion du 38e anniversaire de la Révolution des œillets, les syndicats ont décidé de commencer une action publique en face de l'immeuble RTP. Ils manifestent avec le soutien d'autres organisations pour les services publics le droit à l'information et à l'emploi.

 

La FEJ est le groupe européen de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
L’affilié de la FEJ au Portugal est le Sindicato dos Journalistos (SJ)
La FEJ représente plus de 260.000 journalistes dans 30 pays

Pour plus d’informations, contactez la FEJ au +32 2 235.2200
http://europe.ifj.org/en 


UNI MEI représente 140 syndicats et associations et 300 000 travailleurs dans l’industrie des médias et du divertissement dans 70 pays à travers le monde.
Les affiliés d’UNI MEI au Portugal sont le Sindicato dos Trabalhadores de Telecomunicações e Comunicação Audivisual  (STT - CGTP-IN) et le Sindicato Nacional dos Trabalhadores de Telecomunicações e Audivisual  (SINTTAV - CGTP-IN)
 
Pour plus d’informations, contactez UNI MEI au +32 2 234 56 58
www.uniglobalunion.org/mei

Le Sindicato das Artes e Espectáculo (SIARTE-UGT) prend aussi part à l’action commune.