La FAJ condamne l’impunité sur les crimes commis contre les médias en Afrique

 

La Fédération des Journalistes Africains (FAJ) dénonce la recrudescence des cas d'arrestation, de détention et d’attaques contre les  journalistes et les médias en Afrique. Dans certains cas, leurs biens ont été détruits. 

 

Nous sommes affectés par la recrudescence de la violence contre les journalistes alors qu’ils prennent de très grands risques personnels et professionnels pour collecter et diffuser des informations  à plus d’un milliard de citoyens africains dans 54 États ; tous ces actes étant restés impunis par les gouvernements, a déclaré Mohamed Garba, président de la FAJ.

La Fédération est également préoccupée par la ré arrestation, la détention et l’inculpation subséquente de dix offenses criminellespour falsification de documents contre Tony Amokoedo et Chibuzor Ukaibe, des rédacteurs en chef du Journal Leadership à Abuja, Nigéria. La FAJ met en garde contre leur harcèlement de manière continue. 

 

Ils ont été poursuivis pour avoir publié à la première page de l’édition du 3 avril 2013 du journal Leadership, un document que la justice qualifie de faux.  Ils ont comparu devant le tribunal puis ont bénéficié d’une liberté conditionnelle. Ils devront toutefois se présenter à nouveau devant le juge le 23 avril prochain.

 

Les attaques contre les journalistes et les équipements des médias sont illégales en vertu des dispositions du droit international humanitaire. Elles constituent de graves menaces pour les médias. 

 

La FAJ s'engage  à accorder une attention particulière à la sécurité de tous les journalistes et  à promouvoir  le respect de la liberté d'expression et la liberté de la presse qui sont d'une importance primordiale pour assurer une bonne gouvernance démocratique.

 

Les récents développements  notés dans le continent africain ont encore accentué les craintes sur la sécurité des journalistes. Il y a des signes clairs que ces développements ne  soient pas positifs pour les professionnels des médias qui, pour la plupart, travaillent sans aucune assurance médicale.

 

La FAJ demande aux autorités du Nigéria de respecter l'indépendance professionnelle et les droits des journalistes, le personnel des médias et le personnel associé, d'enquêter correctement sur toutes les violations de leurs droits, et de promouvoir leur sécurité et la liberté de circulation en conformité avec la loi.