La campagne pour la liberté de la presse en Gambie soutenue dans le monde

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a déclaré aujourd'hui que la campagne pour la liberté de la presse en Gambie sera plus renforcée suite au soutien des syndicats et des organisations de défense des droits de l'homme en Europe et en Afrique qui ont participé à la protestation contre les poursuites des sept journalistes gambiens accusés de sédition et de diffamation.

 

Cet élan de solidarité sans précédent envers les journalistes gambiens s'est manifesté aujourd'hui alors que les sept journalistes dont des membres du bureau exécutif du syndicat des journalistes de la Gambie, affilié à la FIJ arrêtés le mois dernier, étaient remis en prison le jour où leur procès devait débuter.

 

« Nous condamnons vigoureusement  cette décision malheureuse des juges gambiens de renvoyer nos collègues en prison»,  a déclaré Jim Boumelha, Président de la FIJ. « C'est un déni de l'ampleur de cette campagne sans égal en Afrique depuis la lutte contre l’apartheid, impliquant la communauté des journalistes, le mouvement syndical et plusieurs organisations des droits de l'homme du monde entier».

 

Selon la presse, le juge d'un tribunal de Banjul a levé la liberté conditionnelle qui avait été accordée aux journalistes sans donner des explication et il a demandé à leur avocat de déposer une nouvelle demande.

 

Dans le cadre d’une journée d’actions coordonnées contre la répression de la liberté de la presse en Gambie, le président de la FIJ faisait partie d’une délégation conjointe de  l'Union Nationale des journalistes (NUJ), affilié à la FIJ, du Congrès des syndicats britanniques et de l'organisation de défense des droits de l'homme , Amnesty International qui a remis une lettre de protestation destinée au Président Jammeh à l’ambassadeur de la Gambie à Londres.

 

Une délégation de la FIJ et de la Confédération Internationale des Syndicats a également remis une lettre à l'ambassade de la Gambie à Bruxelles. Les affiliés de la FIJ en en Suède, en Suisse, en France, en Italie, en Ethiopie et au Sénégal ont aussi transmis des lettres de protestation.

 

Par ailleurs, en Afrique, le directeur du bureau régional de la FIJ ainsi que des représentans des médias africains ont organisé conjointement avec la Présidente du syndicat des journalistes gambiens une conférence de presse à Dakar au Sénégal, puis remis une lettre de protestation à l’ambassadeur de la Gambie.

 

La FIJ précise que la décision du Tribunal ne fera qu’accentuer la campagne pour obtenir justice et la libération des journalistes arrêtés.

 

«La mobilisation sera maintenue et  la campagne renforcée jusqu'à l’abandon des poursuites et la libération de nos collègues»,  a ajouté Boumelha.

 

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La FIJ représente plus de 600,000 journalistes dans 123 pays dans le monde.