Visibilité

Les instances d’autorégulation donnent le meilleur exemple du cordonnier mal chaussé. Aucune n’a mis en place une véritable politique de communication sur ses activités, non pas pour assurer sa propre promotion, mais pour informer le public sur les efforts accomplis et à accomplir dans le domaine de l’éthique et de la déontologie des médias.

C’est en informant largement le public que les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs pourront développer le réflexe de l’auto-saisine, et rompre avec la peur qu’inspire le pouvoir des médias. Les partenaires au développement des médias ont aussi souvent besoin de savoir et d’avoir une plus grande lisibilité des activités, des programmes quand bien même ils ne les financent pas. Les contacts avec le public et les partenaires ne doivent pas se limiter aux seuls séminaires, aux journées de la liberté de la presse. Les communiqués qui sanctionnent les séances de travail doivent être envoyés, même s’ils sont publiés ou diffusés par les médias, aux organisations de la société civile, aux bailleurs de fonds représentés dans le pays, et à tous ceux qui se trouvent à l’extérieur du pays. Un carnet d’adresses fourni est indispensable, ainsi qu’un suivi régulier des relations avec tous les partenaires, qui doivent être tenus informés systématiquement.

La présence à des manifestations nationales, internationales, l’organisation de telles manifestations offrent des espaces de visibilité.

L’un des drames, et le mot n’est pas fort, des organisations africaines c’est l’absence de production de travaux pour capitaliser les expériences. La production de documents (livres, fascicules, dossier, actes, etc.) de capitalisation des expériences des instances d’autorégulation doit figurer en bonne place dans les programmes d’activités.

Les instances qui ont emprunté cette voie ne sont pas nombreuses.

Document de synthèse du processus d’évaluation du programme d’appui aux instances d’autorégulation des médias en Afrique de l’Ouest, présenté à l’atelier régional d’évaluation du programme, Cotonou, Bénin, 28 avril au 1 mai 2003

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