La FIJ demande une enquête dans la « violente » agression d'un journaliste congolais par la police

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a lancé aujourd'hui un appel pour une enquête sur la « violente » agression par des policiers congolais sur le journaliste Giscard Mahoungou qui a été passé à tabac alors qu'il couvrait une manifestation d'étudiants.

« Nous condamnons cette agression, qui paraît comme des représailles contre les médias couvrant la violence policière, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Le gouvernement congolais devrait mener une enquête indépendante sur l’agression de  Giscard pour savoir pourquoi il était ciblé et si les agents de police essaient de cacher leurs activités des médias et du public. »

Le 8 Septembre, Mahoungou, un journaliste de la chaîne privée Digital Radio Télévision (DRTV), a été agressé à l'Université Marien Ngouabi dans la capitale Brazzaville, tandis qu’il couvrait une manifestation de protestation contre le bizutage des nouveaux étudiants.
 

Selon la Fédération Syndicale des Travailleurs de la Communication (FESYTRAC) du Congo, lorsque Mahoungou est arrivé il a eu une discussion avec un agent de police qui a dit: « Vous les journalistes de la DRTV, vous pensez que vous êtes qui ? Vous êtes partout ! »
 

Le reporter a dit à l'officier qu'il voulait juste faire son travail.

Une dizaine de minutes plus tard, au cours d'accrochages entre les étudiants et la police, un groupe de policiers a battu Mahoungou. Le journaliste a dit aux dirigeants du FESYTRAC qu'il est convaincu qu'ils savaient qu'il était journaliste parce qu’ilavait un microphone avec le logo de la DRTV et le caméraman avec lequel il travaillait portait un gilet de la station.

Mahoungou a été traité à l'hôpital pour des blessures à la tête et des douleurs à la mâchoire et a été libéré.

La FIJ appelle l’administration de la police congolaise à prendre des sanctions disciplinaires contre tous les policiers impliqués dans cette attaque.

« L’administration de la police doit établir clairement que des agents de police ne peuvent pas attaquer les journalistes en service en toute impunité et que tout agent qui le fera devra faire face à de graves conséquences, » a dit Baglo. « Si elle manque à le faire, nous craignons que ce type d'attaque se reproduise. »


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