La situation en Turquie est dramatique. La crise économique est d’une ampleur sans précédent : elle s’accompagne d’une crise politique et institutionnelle. Le pouvoir en place tente de minimiser les conséquences des grèves de la faim dans les prisons.
Dans ce contexte, la presse est en danger; les entraves à la liberté d’informer se multipient: pour les autorité turques, il faut faire taire les journalistes. Ils viennent d’ailleurs d’interdire aux journalistes de rendre compte des débats au Parlement.
Aujourd’hui, des journalistes sont licenciés, d’autres sont emprisonnés, pour avoir enfreint la prétendue loi antiterroriste, la loi d’urgence ou d’avoir aidé une organisation illégale.
Les organisations syndicales européennes, membres de la Fédération européenne des journalistes (FEJ), réunies en une assemblée générale à Saint-Vincent (Italie) condamnent ces atteintes à la liberté d’informer. Elles exigent du gouvernement turc qu’il libère tous les journalistes emprisonnés et pour qu’il rétablisse toutes les libertés fondamentales.
Elles lancent un appel à leurs gouvernements respectifs et l’Union européenne, mais aussi au Conseil de l’Europe pour qu’ils interviennent concrètement auprès du gouvernement turc afin qu’il respecte ses engagements en matière des droits de l’homme et de liberté d’information. La FEJ demande au Conseil de l’Europe de condamner la Turquie, Etat member, pour la politique de son gouvernement vis-à-vis des journalistes.
