Les professionnels des médias debout pour le journalisme

Cette semaine, des journalistes à travers l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ont célébré le 5 novembre, une journée dédiée à la campagne de la FIJ ‘Tous debout pour le journalisme' en organisant une série d'évènements publics et de manifestations. Plus de trente syndicats de journalistes ont participé à cette action visant mettre en exergue la chute des normes journalistiques partout dans le monde.

 

"Le secteur des médias traverse des changements importants et les employeurs ont recours à d'importantes réductions des coûts dans les budgets des rédactions, alors que les journalistes sont debout pour défendre des changements s'articulant autour de la préservation de la qualité", a déclaré Renate Schroeder, co-directrice de la Fédération Européenne des Journalistes. "En Europe du Sud-Est et dans d'autres régions, les pressions et les problèmes de sécurité s'ajoutent à la crise que connaît le journalisme."

 

Pour la deuxième année consécutive, les membres de la Fédération Européenne des Journalistes ont organisé une semaine de campagne pour attire l'attention du public sur la situation critique à laquelle font face les journalistes aujourd'hui et sur la profonde crise dans les médias qui fait suite aux pressions politiques, à la chute des normes et aux mauvaises conditions de travail.

 

"En se mettant debout pour défendre leurs droits, les journalistes se lèvent également au nom des valeurs démocratiques de base. Les actions menées cette semaine montrent le courage, l'imagination de nos membres, de Bélarusse au Bahreïn", a déclaré le Président de la FEJ, Arne König. "Nous avons étroitement suivi les différentes campagnes menées au niveau national, que ce soit une importante manifestation à Rome, des appels lancés aux politiciens à Chypres  ou en Suisse, des arrêts de travail limités en Allemagne ou dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine, des séminaires sur les thématiques professionnelles et sociales (dont les droits d'auteurs) à Vienne, Graz, Thessalonique ou Bratislava, elles sont toutes le reflet de la variété des défis auxquels est confrontée notre profession.  

 

Cette année, ils ont été rejoints par des syndicats de journalistes d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient exigeant des réformes des lois sur les médias, la fin des interférences gouvernementales et de l'intimidation et le respect des droits professionnels de base.

"Il s'agit d'une démonstration sans précédent de solidarité régionale et d'actions de syndicats de journalistes se battant pour les droits de leurs membres", a déclaré Younouss M'Jahed, Président du Syndicat marocain de la Presse et Vice-Président de la Fédération Internationale des Journalistes. "Les journalistes souffrent d'une avalanche d'intimidations, de violences, de persécutions et d'emprisonnements  simplement parce qu'ils exercent leur métier: informer le public." 

 

La date des activités de protestation, le 5 novembre, a été proposée pour la première fois par le syndicat national des journalistes de Grande Bretagne et d'Irlande (NUJ) car c'est à cette date qu'a eu lieu une tentative de faire sauter le Parlement britannique, il y a 500 ans. L'étranglement actuel du journalisme représente une menace similaire pour nos traditions démocratiques.

 

Une vidéo est en cours de production sur base des contributions des membres et sera bientôt disponible sur le site de la FEJ et de la FIJ.  

Lien pour accéder à toutes les activités des membres de la FIJ et de la FEJ:

 

http://www.ifj.org/en/pages/stand-up-for-journalism

 

Pour plus d'informations, merci de contacter le + 221 33 842 01 43

La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays dans le monde