Les journalistes tunisiens réagissent face à des commentaires publics remettant en cause la légalité du syndicat

Communiqué du Syndicat des Journalistes Tunisiens (SJT)

Le Syndicat des Journalistes Tunisiens (SJT) a pris connaissance, avec une profonde stupéfaction, de la récente déclaration de M. Abdelwaheb J’mel, secrétaire général adjoint du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), sur la chaîne satellitaire El Jazeera, déclaration dans laquelle il a notamment contesté la légalité de notre Syndicat.

Tout en rappelant que ce n’est pas la première fois que pareilles assertions sont avancées par des responsables et représentants du pouvoir, qui sont censés être mieux informés que d’autres de la législation tunisienne garantissant la liberté d’organisation syndicale, le SJT réprouve fermement ces propos qui sont non seulement blessants pour les journalistes mais qui portent aussi atteinte à la constitution du pays et au code du travail.

Ces positions n’entameront en rien la crédibilité de notre Syndicat dont la création représente le couronnement d’une action militante menée par des générations successives de journalistes et qui est venu répondre aux aspirations et aux attentes de l’écrasante majorité des journalistes tunisiens, les plus représentatifs d’entre eux, à l’intérieur du pays et à l’étranger, ayant signé la déclaration constitutive.

Le Syndicat s’est fixé comme objectifs de défendre les intérêts matériels et professionnels des journalistes ainsi que des libertés individuelles et collectives. Depuis sa création, le SJT n’a ménagé aucun effort pour soutenir les journalistes privés de leurs droits ou victimes de harcèlements de toutes sortes.

Tout en réaffirmant son adhésion entière et agissante à la lutte commune menée par les différentes composantes de la société civile, dans le strict respect de son indépendance et malgré toutes les pressions qui en résultent, le SJT exprime son soutien de principe à toutes formes de lutte engagée au service des causes légitimes, y compris la grève de la faim déclenchée, depuis le 18 octobre 2005, par des dirigeants politiques et associatifs

Le SJT appelle à l’ouverture d’un dialogue entre les différentes parties de la société civile en vue d’apporter les solutions requises à tous les problèmes en suspens.

Pour le comité constitutif
Le secrétaire général
Mahmoud DHAOUADI