Les journalistes condamnent l’arrestation violente de deux collègues au Cameroun

- Communiqué du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) -

Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) a appris avec la plus grande inquiétude, le 12 janvier dernier, l’interpellation de deux journalistes camerounais dans l’exercice de leurs fonctions : Denis Nkwebo (collaborateur du journal Les Nouvelles du Pays et de Radio Siantou) et Jean Baptiste Ketchateng (en service au journal La Nouvelle Expression) qui, pour ce dernier cas, a été violenté par les agents de police Priso et Kopongo et compagnie, sous le regard approbateur de leur commissaire M. Ndibi Meye.

Alors qu’ils étaient en reportage, ces deux confrères ont été arrêtés par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) n°2 de Douala. Ce, malgré la précaution qu’ils ont prise en se dissociant des pétitionnaires pacifiques du Front des Forces alternatives (FFA) également appréhendés par la police. Ces journalistes étaient chargés de couvrir l’opération de recueil de signatures initiée par le FFA, regroupement de partis politiques et d’associations civiles manifestant pour la transparence électorale au Cameroun.

Retenus sans motif toute la journée du 12 janvier par les services du commissariat spécial de police, nos confrères n’ont finalement été relâchés qu’après avoir été entendus pendant des heures sur procès-verbal et convoqués le lendemain dans les mêmes services.

A l’ouverture d’une année importante pour l’avenir du Cameroun, l’élection présidentielle devant se dérouler dans les prochains mois, le SNJC s’étonne une fois de plus que nombre d’autorités publiques s’emploient à réprimer de plus en plus la presse.

Le SNJC condamne avec la dernière énergie cette énième atteinte à la liberté de la presse et en appelle aux autorités nationales pour mettre fin à des actions d’une telle nature qui n’ont pour effet que de ternir l’image du Cameroun auprès de la communauté nationale et internationale.

Le SNJC exige enfin que des sanctions soient prises contre les auteurs de telles exactions.


Pour le SNJC
Le secrétaire général

Bouddih M. Adams


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