Les journalistes appellent à débloquer le conflit médiatique à Radio-Canada

La Fédération Internationale des Journalistes lance aujourd'hui un nouvel appel à la direction de Radio-Canada pour mettre un terme au lock-out des 1400 journalistes et travailleurs des médias qui dure depuis le 22 mars.

"Le personnel dit que trop c'est trop," a déclaré Aidan White, le Secrétaire Général de la FIJ : "la direction doit négocier une solution pacifique qui mettra fin aux discriminations dans la profession et amorcera la reprise des émissions."

La FIJ rappelle que le conflit entre la direction de Radio-Canada et les employés trouve son origine dans l'importante précarité et les discriminations imposées au Québec et à Moncton par rapport aux autres provinces du Canada.

Une manifestation a été organisée à Québec le jeudi 26 avril, rassemblant plusieurs centaines d'employés déclarés hors-travail. Ils ont invité le public à les rejoindre pour un débat au sein d'un forum sur l'avenir de la radio-télévision publique. Le Premier Ministre du Québec, Bernard Landry, a signé la pétition de soutien aux journalistes mis hors-travail.

Cette solidarité massive ainsi que la durée exceptionnelle du conflit plaident fortement pour un accord rapide et satisfaisant entre les journalistes et la direction de Radio-Canada.

"Il existe un soutien massif de la part du public et une volonté de parvenir à une conclusion. Nous avons besoin de négociations qui respectent les objectifs de nos collègues de Radio-Canada", a déclaré Aidan White. "Le service public se doit d'être un modèle pour les conditions de travail et le dialogue social," a-t-il ajouté, "mais Radio-Canada a choqué de nombreuses personnes durant ce conflit, en ayant recours à des reportages venant de médias français pour couvrir l'information sans avoir recours aux journalistes victimes du lock-out".

Le personnel écarté a rédigé une pétition qui demande aux contribuables de rappeler leur soutien face à la programmation de Radio-Canada, l'engageant à reprendre les émissions avec leur niveau de qualité habituel.