Les associations internationales expriment leur inquiétude concernant la dégradation de la liberté de la presse en Turquie

Bruxelles, 17 septembre 2012. La Fédération Européenne des Journalistes (FEJ), son affilié turc le Syndicat Turc des Journalistes (Türkiye Gazeteciler Sendikas?, TGS), l’Institut International de la Presse et son Comité national turc, ainsi que la Plateforme pour la Liberté des Journalistes (Gazetecilere Özgürlük Platformu, GÖP) se sont joints afin d’exprimer leur préoccupation concernant la dégradation de la liberté de la presse en Turquie.

 

Ces organisations condamnent fermement le maintien en détention de 76 journalistes sur base de ce qui semble être des accusations de terrorisme de nature politique. Ces groupes internationaux ont également exprimé leur crainte à propos des pressions constantes exercées sur les journalistes indépendants et critiques qui créent un climat de peur grandissant et provoquent une dégradation inquiétante de la liberté de la presse.

 

Les observations font suite au suivi des procédures pénales exercé par les représentants de ces organisations en Turquie cette semaine, par lesquelles les journalistes font face à des accusations douteuses de soutien ou d’appartenance à des organisations terroristes armées. Ces observations découlent aussi des visites rendues aux journalistes qui demeurent emprisonnés sur base de ces allégations ainsi que de la consultation des avocats et des familles des journalistes.

 

Dans leurs conclusions, la FEJ, le TGS, l’IPI, le comité national turc de l’IPI et la Plateforme pour la Liberté des Journalistes (GÖP) :

-   Réitèrent leurs inquiétudes concernant l’aggravation de la situation de la liberté de la presse en Turquie qui détient toujours le record du plus grand nombre de journalistes en prison dans le monde.

-   Maintiennent leur demande de libération immédiate des journalistes turcs emprisonnés.

-   Condamnent les poursuites qui visent à criminaliser les journalistes indépendants.

-   Insistent pour que les législateurs turcs mettent en œuvre de vraies réformes fournissant des garanties solides à la liberté de la presse conformes aux normes internationales, et incitent notamment à la modification de la législation afin d’abandonner les poursuites contre les journalistes dans le cadre de la loi anti-terrorisme et du code pénal turc, ainsi que l’abolition des cours spéciales qui appliquent des règles procédurales bien trop restrictives.

-  Exigent que la Turquie garantisse des procès équitables aux journalistes incriminés.