Le syndicalisme dans les médias et son environnement juridique en Algérie


Développement syndical dans les médias algériens et environnement juridique

Hôtel Hayat Regency, Oran le 24 septembre 2005


DECLARATION FINALE


Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), en collaboration avec le Syndicat Danois des Journalistes (DFJ) et le soutien de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a organisé samedi 24 septembre 2005 à l’Hôtel Hayat Regency d’Oran, un atelier intitulé « Développement syndical et son environnement juridique».

Le travaux de cet atelier, qui a vu la participation de journalistes de différentes rédactions nationales et régionales (de l’ouest du pays), ont été animés par des experts en matière de législation de travail et les questions syndicales.

Après des communications, suivies de débats riches et instructifs, les travaux se sont poursuivis avec la constitution de quatre groupes de travail.
Le premier groupe a eu à traiter de la question relative au « système de collecte des finances et des cotisations »

Le second groupe s’est, quant à lui, penché sur la question de « l’organisation dans les entreprises de presse et l’appui des délégués syndicaux ».
Le troisième groupe a, de son côté, débattu de « conventions collectives ». Enfin, le quatrième groupe a abordé le thème de « la liberté de presse dans l’entreprise médiatique ». Les ateliers sus cités ont chacun de son côté fait les constats suivants :
-L’intérêt particulier au thème rarement soumis à débat public en Algérie ;
-constatant l’inexistence d’un cadre législatif garantissant une meilleure prise en charge de la mission de journaliste
-Relève que si le droit à l’information, reconnu en Algérie depuis 1976 et régi par les lois et les chartes, l’accès à l’information n’est pas garanti.

Après débat et à la lumière des interventions des uns et des autre, nous, participants aux travaux de l’atelier recommandons :

-L’affirmation et la reconnaissance d’un besoin pressant qu’est celui de l’élaboration et de la signature d’une convention collective codifiant la relation de travail entre l’employé et l’employeur conformément aux règles universelles
-Levée des contraintes et blocages qui freinent l’élaboration du statut de journaliste
-Levée des contraintes et des blocages qui entravent le fonctionnement du conseil de l’éthique
-Réhabiliter le Conseil supérieur de l’information
-L’exigence d’une structuration moderne des entreprises de presse
-La prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles en accordant une importance particulière aux salaires, à la formation ainsi qu’au recyclage des journalistes
- Bannir toute forme de censure par crainte de représailles judiciaires, économique et politiques ou par complaisance avec les milieux d’affaires.

A la fin des travaux, les participants ont par ailleurs affirmé avec force leur attachement à la liberté d’expression et d’information afin qu’aucun journaliste ne soit sanctionné pour ses opinions.