La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd’hui l’arrêt des poursuites judiciaires contre Chansa Kabwela, rédactrice en Chef du Journal privé The Post en Zambie, pour publication « d’images obscènes ».

 «Nous sommes choqués par la légèreté des charges retenues contre notre collègue », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ « Elle n’a fait qu’agir de façon éthique en alertant les autorités sur la crise dans le secuer de la santé publique. Elle n’est âs fautive et les charges retenues contre elle doivent être retirées».

Le 10 juin 2009, Chansa Kabwela avait fait parvenir au Vice-président ainsi qu’au ministre de la Santé et certaines organisations, pour leur fair part de ses préoccupations sur l'état de santé d'une femme qui avait été forcée d'accoucher dans la rue suite à une grève des médecins. A ce courrier étaient jointes plusieurs photos de la femme en train d’accoucher. Ces photos n’avaient pas été publiées dans son journal, mais simplement transmises aux intéressés à titre d’information. Une semaine plus tard, le Président zambien jugeant ces images « pornographiques » avait appelé les autorités à identifier et agir au plus vite contre les auteurs de cette lettre.

Ainsi, le 2 juillet, elle avait  ét entendue pendant plusieurs heures par la police de Lusaka avant d’être interpellée le 13 juillet pour « mise en circulation d’images indécents ». Le 14 juillet 2009, Chansa Kabwela a plaidé non-coupable à ce chef d'accusation elle et est actuellement en liberté provisoire en attendant son jugement prévu en août.

La FIJ affirme que les charges retenues contre la journaliste sont d’autant plus surprenantes que Kabwela ait délibérément choisi de ne pas publier les photos incriminées, mais de les envoyer aux seules autorités.

«Le gouvernement est en train de prendre les médias pour bouc émissaire par rapport à l’état inquiétant de la situation sanitaire en Zambie », a ajouté Baglo. «Ils s’en prennent au messager, tout simplement, parce que le message ne leur plaît pas »

Depuis quelque temps, les journalistes de The Post, principal journal indépendant en Zambie, subissent un véritable acharnement contre eux avec en 2009 pas moins de six attaques physiques ou verbales venant de dirigeants du MMD (Movement for Multiparty Democracy), parti actuellement au pouvoir.

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