Une étape délicate : la mise en place des outils de travail. Il s’agit plus particulièrement de la grille d’écoute et de lecture des médias. Ici plus qu’ailleurs, le consensus fondé sur la rigueur, l’intégrité morale et l’honnêteté intellectuelle doit être la règle d’or.
La table des lois ne peut et ne doit souffrir aucune suspicion de parti pris ou d’influence politique. Elle doit être l’expression de l’impartialité et de l’engagement de l’instance d’autorégulation dans la défense et la promotion des valeurs qui fondent le métier de journalisme. La grille de lecture et d’écoute des médias s’inspire aussi du code déontologie, s’il existe et a été adopté par l’ensemble de la corporation. Ceux qui la rédigent sont attentifs aux remarques des lecteurs, auditeurs et téléspectateurs avec pour boussole la professionnalisation du métier et la responsabilisation des journalistes. La mise en place de la grille est donc un jeu d’équilibre, de dosage, disons-le, de diverses exigences dont le point de convergence reste le journalisme.
Aucune grille de lecture ne peut être considérée comme définitive, parfaite, achevée. Un suivi constant des médias permet de l’adapter. L’évolution dans ce secteur soumis à forte concurrence où la liberté est un principe sacro-saint ne se fait pas toujours dans le sens du respect de l’éthique et de la déontologie.
Sur la grille de lecture et d’écoute et même des saisines et auto-saisines les expériences ne sont pas tout à fait les mêmes. Chacune recèle pourtant des points de faiblesse et comporte aussi des points forts.
Document de synthèse du processus d’évaluation du programme d’appui aux instances d’autorégulation des médias en Afrique de l’Ouest, présenté à l’atelier régional d’évaluation du programme, Cotonou, Bénin, 28 avril au 1 mai 2003
