La FIJ se réjouit que des journalistes aient pu fuir la ville ravagée de Homs, en Syrie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son groupe européen, la Fédération Européenne des Journalistes (FEJ) se réjouissent de l'exfiltration de journalistes qui étaient piégés dans la ville de Homs, où les journalistes Marie Colvin et Rémi Ochlik, ont été tués la semaine précédente au cours d'un assaut de l'armée syrienne sur la ville.

Les journalistes français Edith Bouvier et William Daniels, ont été sortis clandestinement de la Syrie vers le Liban jeudi. Ils ont passé quelque temps à l'ambassade française de Beyrouth avant d'être évacués par avion vers la France.

"Nous sommes soulagés d'apprendre que les deux journalistes sont à présent hors de danger", a déclaré Beth Costa, Secrétaire Générale de la FIJ. "Cela a dû être une épreuve terrible pour eux, la perte de leurs confrères dans l'attaque de la semaine dernière s'ajoutant au fait qu'Edith était dans l'incapacité de recevoir un traitement pour les blessures qu'elle a subies. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et un retour rapide à son travail. "

Mme Bouvier, qui travaillait pour Le Figaro, a été grièvement blessée et s'est trouvée dans l'incapacité de franchir la frontière libanaise lundi dernier, au cours de la première tentative de les faire sortir de Syrie, elle et d'autres journalistes. Un journaliste britannique, Paul Conroy, du Sunday Times, et le journaliste espagnol Javier Espinosa avaient réussi à quitter la Syrie, mais le reste du groupe avait été contraint de rebrousser chemin après avoir essuyé les tirs de l'armée syrienne.

La FEJ indique que les décès tragiques de journalistes et de civils à Homs remettent une fois de plus en évidence les dures réalités et les risques de la couverture de la ligne de front. La Fédération a ajouté que la situation est rendue bien pire par l'espèce de  mépris pour la vie des civils affiché dans la ville par le régime syrien.

"Le bombardement aveugle et le refus du régime de laisser un accès aux organisations humanitaires a contribué à la perte de vies humaines», a ajouté le Président de la FEJ, Arne König. "Pourtant, sans la présence de ces journalistes, le monde n'aurait pas été informé du massacre de la population de Homs et des souffrances qu'elle endure. C'est un parfait exemple de journalisme en tant que bien public et ces journalistes méritent notre gratitude. "

Les corps des journalistes tués à Homs le 22 février, notre consœur Marie Colvin, du journal britannique Sunday Times, et le photojournaliste français Rémi Ochlik, ont été remis à leur ambassade respective samedi et sont arrivés en France hier matin.

Pour plus d'information, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 07
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