La FIJ salue les efforts d’unification des journalistes irakiens

La Fédération internationale des journalistes a salué aujourd’hui les démarches entreprises par les journalistes irakiens pour s’unifier au sein d’un mouvement rassemblant les rédacteurs en chef et les reporters de toutes les communautés.

Les journalistes irakiens ont institué un comité consultatif national irakien, composé de 26 rédacteurs en chef, de journalistes expérimentés et de représentants d’organisations de journalistes militant pour la liberté de la presse et les droits sociaux. Ce comité représentera les journalistes dans les discussions avec le nouveau gouvernement irakien sur les réglementations concernant les médias.

« C’est un effort historique et courageux émanant de toutes les communautés pour mettre de côté les divergences et se concentrer sur le besoin de solidarité et de professionnalisme dans la construction d’un nouveau paysage journalistique », a dit Aidan White, le secrétaire général de la FIJ. « En reconnaissance de ces efforts, la FIJ ouvre un bureau irakien pour son programme de journalisme. Nous appelons les syndicats et les organisations de journalistes du monde entier à soutenir leurs confrères irakiens dans les jours difficiles qui s’annoncent ».

La première des priorités du Comité consultatif des journalistes irakiens, qui comprend des représentants du nouveau Syndicat de la presse irakienne, des éléments progressistes de l’ancien Syndicat irakien des journalistes et des représentants du Syndicat des journalistes du Kurdistan, sera la sécurité des journalistes.

Vendredi, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’attaque militaire américaine contre l’Hôtel Palestine à Bagdad dans laquelle deux journalistes ont été tués, les journalistes irakiens se joindront aux syndicats de journalistes du monde entier pour protester contre l’impunité face au meurtre de journalistes et pour appeler les Etats-Unis à mettre sur pied une enquête indépendante sur les 14 morts de salariés des médias tués par des soldats américains depuis l’invasion.

« La première étape, qui est essentielle, consiste à susciter un environnement sûr pour les journalistes », a dit White. Le Comité consultatif a déjà publié un manuel complet rédigé en arabe à l’intention du personnel des médias et apporte son appui aux formations à la sécurité de tous les journalistes irakiens. A présent, les autorités doivent faire davantage pour garantir la sécurité de tous les salariés des médias. »

La nouvelle organisation a tenu sa première réunion en décembre à Amman et dispose à présent de son propre site internet et d‘un programme d’action. Elle procède actuellement à une enquête sur les besoins des journalistes, a lancé un appel à des garanties pour l’indépendance éditoriale et demande que des règles soient édictées pour empêcher les ingérences politiques dans le travail des médias.

Les journaliste ne font pas que rendre compte de la crise irakienne, ils en sont eux-mêmes largement les victimes », a dit White. « Ils ont besoin d’une approche radicalement nouvelle afin de réduire le niveau des pressions sur les médias émanant des forces politiques et sociales et pour aider à l’établissement d’une culture démocratique dans les médias fondée sur la justice au travail et le professionnalisme dans l’accomplissement de leur tâche de journalistes. »

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