La FIJ Salue le Lancement du Nouveau Syndicat Tunisien, alors que le bannissement Internet est levé

Les leaders de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) ont aujourd’hui salué la « réforme historique » au sein du journalisme tunisien, suite à la création d’une nouvelle union de journalistes et la levée du bannissement de deux ans sur le site web de la FIJ, quelques semaines seulement après que la Fédération ait accusé le gouvernement d’être bloqué dans un tunnel politique de manipulation médiatique.”

Les journalistes de Tunisie ont crée un syndicat national pour eux-mêmes durant le week-end, dissolvant dans ce processus l’Association des Journalistes Tunisiens. Le nouveau Syndicat National des Journalistes Tunisiens va mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de travail difficiles des journalistes, tout en défendant leurs droits professionnels.

“Ce sont deux journées cruciales qui viennent de se dérouler,” a déclaré Aidan White, le Secrétaire Général de la FIJ. “Il s’agit d’une réforme historique. Le journalisme tunisien a l’ occasion d’un nouveau départ dans un pays où les journalistes ont trop longtemps souffert.”

Le Président de la FIJ Jim Boumelha était présent au congrès des journalistes et a reçu une ovation après une vigoureuse intervention appelant à la levée du bannissement du site web de la FIJ ainsi qu’au combat contre la menace que représentent les conditions de travail pénibles.

La décision de créer un syndicat et lever l’interdiction Internet, annoncées lors du congrès, furent accueillies avec des manifestions de grande émotion parmi les délégués, a déclaré Boumelha.

L’accès au site web de la FIJ a été interdit en Tunisie il y a deux ans, à la suite des critiques de la FIJ à l’encontre du gouvernement au Sommet Mondial sur la Société de l’Information, qui s’est tenu à Tunis fin 2005. “C’est un signe que finalement, les attitudes sont en train de changer et d’avancer dans la bonne direction,” a déclaré White. Au mois de novembre, qui a marqué le 20 ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir du Président Ben Ali, la FIJ a mis au défi le gouvernement de changer son approche des media et de la liberté d’expression.

“Il reste encore un long chemin à parcourir,” a-t-il dit. “D’autres interdictions de sites web restent en place, comme celles des hebdomadaires indépendants Al Maoukif et Mouatinoun, qui doivent également être levées, mais il y a un vrai vent de changement dans l’air.”

La FIJ a également dit que les réformes créent de nouvelles opportunités d’encourager un mouvement unifié de journalistes en Tunisie. M. Boumelha a ainsi résumé cette nouvelle vague d’optimisme : “un nouveau leadership a été élu pour un nouveau syndicat qui a en lui-même le pouvoir d’ouvrir une période nouvelle pour le journalisme et de faire face à la précarité qui nie la justice sociale et endommage les media,” a-t-il dit.


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