La FIJ regrette l'adoption par le Sénat du Burundi d'une loi liberticide sur la presse

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd'hui fermement regretté l'adoption par le Sénat du Burundi d'une loi rétrograde sur la presse.

 

Le Sénat a adopté le vendredi 19 avril dernier un projet de loi sur la presse voté par l'Assemblée nationale depuis le 3 avril. La loi restreint la protection des sources, augmente les amendes, et oblige tout journaliste à détenir un diplôme de niveau minimum de licence, avant d'exercer la profession. D'après également les termes de la loi, un organisme nommé par le pouvoir exécutif aura désormais le pouvoir de distribuer ou de retirer les cartes de presse.

 

« C'est une grave régression que les députés et sénateurs du Burundi ont fini de cautionner. Ils viennent ainsi de parachever la mort de la liberté de la presse et de compromettre le droit des citoyens à bénéficier d'une information plurielle et équilibrée. Nous avons le sentiment que les hommes politiques burundais veulent avoir les journalistes à leur solde en adoptant cette loi », a déclaré Gabriel Baglo.

 

C'est le 3 avril dernier que l'Assemblée nationale avait adopté la loi. Elle sera suivie par le Sénat le vendredi 19 avril dernier. La FIJ salue la mobilisation des journalistes et de l'ensemble de la société civile éprise de liberté de la presse. Vendredi, des stations de radio avaient  travaillé en synergie produisant les mêmes journaux et débats afin de susciter un retournement de la situation. Mais rien n'y fit.

 

 

La FIJ considère que l'adoption de cette loi va donner du Burundi l'image d'un pays où la presse est sous surveillance permanente et la diffusion d'une information pourra désormais conduire le journaliste et son informateur en prison. « Ce qui est très regrettable », a déploré Baglo.

 

Pour plus d'information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86

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