La FIJ proteste contre la détention prolongée d’un directeur de radio au Tchad

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) proteste contre la détention arbitraire depuis le 28 avril 2006 de Tchanguiz Vatankhah, directeur de Radio Brakoss (à 600 Km de N’Djamena) et président de l’Union des Radios Privées du Tchad (URPT).

« Il y a un peu plus d’une semaine, Tchanguiz a entamé une grève de la faim pour pouvoir voir son avocat et nous sommes inquiets parce qu’il est diabétique » a confié à la FIJ le Secrétaire Général de l’URPT. Et de poursuivre : « la semaine dernière nous avons rencontré le Ministre des Droits de l’Homme qui nous a dit que Tchanguiz Vatankhah, du fait de son statut de réfugié, ne devrait pas s’immiscer dans la vie politique du pays et le communiqué qu’il a signé le mois dernier serait à l’origine de sa détention ».

Tchanguiz Vatankhah, réfugié iranien qui vit au Tchad depuis plusieurs dizaines d’années, a diffusé au nom de l’URPT un communiqué, dans lequel l’organisation demandait le report de l’élection présidentielle du 3 mai.

« Les tribulations de monsieur Tchanguiz sont orchestrées par le Ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, monsieur Routouang Yoma Golom pour des raisons personnelles » a déclaré l’URPT lors de sa session extraordinaire du 13 mai dernier. Les responsables des radios privées du Tchad ont décidé au cours de cette rencontre « d’observer le dimanche 14 mai une journée silence radio pour protester contre l’arrestation arbitraire de monsieur Tchanguiz et les pressions et menaces qui pèsent sur les radios privées du Tchad » et de protester ainsi tous les lundis « à compter du lundi 22 mai et ce, jusqu’à la libération sans condition de Tchanguiz ».

« Nous demandons à Tchanguiz Vatankhah de mettre fin à sa grève de la faim en raison de sa santé fragile et protestons vigoureusement contre sa détention prolongée illégale. » a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de monsieur Vatankhah. Nous appelons également les autorités du Tchad à prendre des mesures pour mettre fin à la vague de pressions et de menaces que subissent les journalistes du pays comme la énième attaque de la Radio Terre Nouvelle le 16 avril dernier ».

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