La FIJ outrée par la fermeture du journal nigérian The Guardian, manœuvre de la direction pour briser une grève

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui l'initiative prise par la direction du journal The Guardian de mettre fin à 12 jours de grève en fermant le journal et renvoyant tous ses employés.

Les journalistes et les autres travailleurs du journal sont en grève depuis le 8 novembre après le blocage des négociations avec les dirigeants sur une augmentation salariale et de meilleures conditions de travail. Les éditions en lignes et imprimées de The Guardian n'ont pas été publiées depuis lors.

« Nous sommes indignés par la technique utilisée pour briser la grève par la direction de The Guardian, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Fermer le journal et le rouvrir plus tard avec un nouveau personnel est une pratique de travail déloyale qui ne vise qu’à briser le syndicat et à saper les droits des travailleurs. Nous appelons la direction à reprendre les négociations avec les travailleurs en vue de négocier un contrat équitable. »

Le Syndicat des Journalistes Nigérians (NUJ), dans une lettre envoyée au Ministre Fédéral du Travail, le 16 novembre, l'a exhorté à « intervenir directement et immédiatement » dans le différend entre les travailleurs et la direction de The Guardian.

La FIJ soutient l'appel de son affilié le NUJ pour que le gouvernement prenne des mesures énergiques pour protéger les droits des employés du journal, y compris en référant le différend à l’instance d’arbitrage des conflits de travail pour « sauvegarder les emplois de quelque 800 journalistes et autres travailleurs. »

« La direction de The Guardian a annoncé à nos membres dans l’entreprise qu'ils vont fermer le journal à compter du vendredi dernier et licencier tous nos membres, » a dit à la FIJ Usman Leman, Secrétaire national NUJ.

Les membres du NUJ et les autres travailleurs du journal ont exigé une augmentation de salaire de 50 pour cent, l'amélioration du système informatique et Internet et la dotation d'un bus pour le personnel. Les discussions ont commencé en mars de cette année et ont été rompues le 6 novembre.

Selon la lettre du NUJ au Ministre, les travailleurs ont décidé de reprendre le travail deux jours plus tard, acceptant les 20 pour cent d’augmentation de salaire convenus. La direction a répondu en refusant de mettre tout accord sur les autres questions en litige par écrit, puis a repoussé les membres du NUJ, a dit le syndicat.

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