La Fédération Internationale de Journalistes (FIJ) et la Fédération Européenne de Journalistes (FEJ) ont condamné plusieurs attaques graves qui ont eu lieu mardi soir contre des journalistes qui faisaient la couverture d’une manifestation des partisans de Radovan Karadzic dans le centre de Belgrade.

« Nos collègues », a déclaré Paco Audije, Secrétaire Général Adjoint de la FIJ, “nous ont confirmé que la police et Tomislav Nicolic, un des principaux organisateurs de la manifestation, n’ont pas respecté leurs engagements préalables pour assurer sur place le travail en sécurité des journalistes ». 

 Comme résultat de ces attaques, au moins deux reporters ont été blessés. Oscar Martínez, de la chaîne publique espagnole, TVE, a eu sa caméra cassée et il a dû être soigné à l’hôpital après avoir reçu des coups de barre de fer. Bosko Brankovic, de la chaîne B-92 TV de Belgrade, a eu une jambe fracturée alors qu’il filmait les incidents de la manifestation. Dans ces deux cas, les partisans de Karadzic semblent être les responsables. Dans un autre cas, le journaliste Milos Djorelijevski, de l’Agence de Presse serbe Beta, a été frappé par la police anti-émeutes après leur avoir montré sa carte professionnelle.

« Alors que la Serbie est en train d’envoyer Radovan Karadzic à La Haye pour faire face à son procès pour crimes de guerre », a déclaré Arne König, président de la FEJ, « ces attaques nous renvoient, en tant que journalistes, en arrière dans le temps pour nous rappeler la période la plus sinistre du régime Milosevic ».

 La FIJ et la FEJ demandent une enquête approfondie et l’arrestation des responsables des ces attaques. Nous demandons aussi aux autorités serbes une vraie protection pour nos collègues quand ils font leur travail. 

Pour plus d’information contactez la FIJ au  +32 2 235 2207

La FIJ représente environ 600.000 journalistes dans 120 pays.