La FIJ demande la libération des journalistes et la réforme de la législation sur la presse au Cameroun

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd'hui demandé la libération de quatre journalistes emprisonnés au Cameroun pour délit de presse.

« Nous demandons la libération immédiate des journalistes emprisonnés et la dépénalisation des délits de presse au Cameroun » a dit Gabriel Baglo, directeur du bureau de la FIJ Afrique.

Les quatre journalistes camerounais sont emprisonnés depuis septembre dernier suite à des " reportages politiques" critiques à l'endroit du président Paul Biya et des autorités camerounaises.

Lewis Medjo, poursuivi pour "propagation de fausses nouvelles" suite à des articles critiques à l'endroit du chef de l'Etat et du chef de la police camerounaise, a été arrêté et placé en détention préventive depuis septembre avant sa condamnation le 7 janvier dernier à trois ans de prison ferme et à deux millions de FCFA (plus de 3.050 euros) d'amende par un tribunal de Douala, la capitale économique.

Les trois autres journalistes sont emprisonnés à Yaoundé sans procès. Il s'agit des directeurs de publication Michel Mombio du magazine bimestriel L'Ouest républicain, Armand Ondoa de l'hebdomadaire, Régional et Zacharie Ndiomo de l'hebdomadaire, Zénith. Mombio a été arrêté le 4 septembre, puis inculpé pour "tentative d'escroquerie, outrage à corps constitué et chantage". Ondoa a été appréhendé le 15 octobre et Ndiomo le lendemain. Ces deux derniers ont été inculpés pour  "tentative de chantage et atteinte à l'honneur" d'un haut responsable.

La FIJ invite le Président Paul Biya à faire libérer ces journalistes et à dépénalisation des délits de presse en vue de détendre les relations avec la presse dans un pays où des contestations peuvent aggraver le climat social.

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La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 123 pays du monde