La Fédération Internationale des Journalistes a fermement condamné aujourd’hui l’interpellation et la détention au Togo de trois journalistes depuis les 14 et 15 juin derniers.
Dimas Dzikodo et Philip Evégnon, respectivement rédacteur en chef et directeur de L'Evénement, ainsi que Colombo Kpakpabia, journaliste au Nouvel Echo, ont été interpellés par la police les 14 et 15 juin. Ils sont détenus depuis par la police nationale à Lomé, où ils sont auditionnés dans le cadre d'une enquête pour "diffusion de fausses nouvelles visant à salir l'image du pays".
« Ces interpellations confirment la volonté des autorités togolaises de museler la presse après les élections contestées du 1er juin 2003 » a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Elles révèlent un double langage lourd de menaces pour l’avenir du pays ».
L’Union des journalistes Indépendants du Togo (UJIT) a publié un communiqué déplorant que ces arrestations aient été opérées au lendemain d’une séance de travail entre le Ministre de la communication et les responsables des organisations professionnelles de presse. Le ministre avait félicité les journalistes togolais, toutes tendances confondues, d’avoir accompli un bon travail dans la couverture de l’élection présidentielle du 1er juin 2003. L’UJIT rappelle également que Dimas DZIKODO a servi d’attaché de presse au candidat Dahuku Péré lors de la dernière présidentielle.
La FIJ s’associe à l’UJIT pour dénoncer avec fermeté la détention prolongée des trois journalistes et appelle à leur libération immédiate.
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