La FIJ condamne une nouvelle attaque dirigée contre un journaliste togolais

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exprimé aujourd’hui son indignation face à la recrudescence de la violence au Togo, suite à une tentative d’assassinat visant le journaliste Jean Baptiste DZILAN, alias Dimas DZIKODO, directeur de publication du bi-hebdomadaire Forum de la Semaine.

Dans la nuit du dimanche 9 Octobre 2005, aux environs de 22h30, Dimas DZIKODO a été agressé par une dizaine d’individus armés qui l’ont poursuivi à moto et à bord d’une voiture. Après l’avoir roué de coups, les agresseurs auraient aspergé Dimas de gaz lacrymogène et introduit un produit dans sa bouche.

Les agresseurs ont emporté les deux téléphones portables et la clé USB de Dimas DZIKODO, mais ont abandonné dans leur fuite, une arme et une cartouche sur le lieu du forfait. Dimas DZIKODO a été admis dans une clinique où il suit des soins.

Le journaliste venait de publier une série de reportages traitant de cas de corruption au sommet de l’Etat.

« Le Togo, de mal en pire, devient un pays où les droits de l’homme, la liberté de la presse et la liberté d‘expression sont en danger perpétuel » a déclaré Aidan White, le Secrétaire Général de la FIJ. « L’impunité est de fait érigée en règle par les autorités togolaises ».

De nombreux rapports ont émaillé la situation des droits de l’Homme au Togo ces dernières années. Pourtant, les témoignages rédigés par Amnesty international, la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), ou tout récemment par l’ONU après la répression sanglante qui a marqué l’élection présidentielle d’avril 2005, n’ont eu apparemment aucun impact sur l’évolution politique du pays.

La FIJ demande au gouvernement togolais de prendre toutes les mesures en vue de retrouver et de traduire de devant les tribunaux les agresseurs de Dimas Dzikodo et de garantir dès maintenant l’intégrité physique et morale des journalistes dans l’accomplissement de leur profession au Togo.

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