La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui l'arrestation d'Augustin Kanjia, un journaliste Sierra-Léonais travaillant pour le journal The Point, pour avoir pris des photos de la police anti-émeute en faction devant le tribunal de Kanifing à Serekunda, à 8 kilomètres de la capitale Banjul.

« La violence effrénée contre des journalistes en Gambie ces deux dernières semaines est un signe clair d'intolérance visant une suppression brutale des médias » a indiqué Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « On a l’impression que par cette répression systématique, les autorités veulent à tout prix paralyser les médias privés en Gambie».

Selon des sources de la Gambia Press Union (GPU), il y avait une « foule inattendue» au tribunal de Kanifing ce matin pour le procès des sept journalistes qui ont été arrêtés et détenus depuis le 15 juin. La police anti-émeute avait quadrillé le tribunal et Kanjia essayait de prendre une photo de ce dispositif quand il a été arrêté par la police. Selon les sources de la GPU, il est actuellement gardé à vue au commissariat de police de Serekunda et il y a des craintes qu'il soit également inculpé de « tentative de sédition ».

Augustin Kanjia est le neuvième journaliste arrêté par les autorités gambiennes depuis que la descente aux enfers a commencé le 15 juin, par l'arrestation de sept journalistes, dont trois membres du comité exécutif de la GPU.

La FIJ réclame la libération immédiate et sans conditions d'Augustin Kanjia. Les autorités gambiennes doivent se ressaisir et démontrer leur respect de l’Etat de droit et de la liberté d'expression qui sont garantis par la constitution gambienne et d'autres instruments internationaux de droits de l'homme auxquels la Gambie est partie.

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