La FIJ condamne les menaces de mort contre un dirigeant du syndicat des journalistes en Somalie

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui à la fin des menaces de mort contre Ali Moallim Isak, un dirigeant du syndicat des journalistes somaliens après qu'il a reçu des appels téléphoniques anonymes menaçants et que deux hommes armés sont allés à sa recherche au bureau du syndicat dans la capitale Mogadiscio.

« Nous condamnons ces menaces contre Ali et lui exprimons notre solidarité ainsi que ses collègues travaillant dans cette situation chaotique, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Ali et ses collègues sont maintenant visés parce que leur travail dérange certaines personnes qui disent lutter pour la démocratie mais ignorent le fait que la liberté de la presse est l’une des bases de la démocratie. »

La FIJ a appelé à la fin des menaces contre Isak et tous les journalistes travaillant en Somalie. Face à l’escalade de la violence dans le pays, les journalistes sont devenus de plus en plus des cibles. Depuis cette année 2007, sept travailleurs des médias ont été tués en Somalie.

Hier et ce matin Isak, le Secrétaire à l’Organisation du Syndicat National des Journalistes Somaliens (NUSOJ), a reçu des appels anonymes lui disant que s'il n'arrête pas ce qu'il fait, il va se retrouver « sous terre. » Ils ont ajouté qu'ils savent où il vit.

Hier après-midi deux hommes armés non identifiés sont arrivés au bureau de NUSOJ à Mogadiscio demandant à voir Isak. Pendant ce temps, Isak était à l'hôpital rendant visite à un journaliste blessé par balles le mois dernier.

Selon NUSOJ la raison spécifique pour laquelle Ali est menacé est inconnue.

« Nous continuerons à surveiller et enquêter sur les attaques contre la liberté de la presse en Somalie, » a dit Omar Faruk Osman, Secrétaire Général de NUSOJ.

La FIJ appelle le gouvernement somalien à protéger Isak et à s'assurer qu'il n'est pas menacé ou sujet à de la violence.

« Les autorités somaliennes, l'Union Africaine, l'ONU et autres groupes internationaux doivent faire de la sécurité des journalistes une priorité, » a dit Baglo. « Nous ne voulons pas voir encore un de nos collègues en danger pour avoir simplement fait son travail en tant que journaliste ou professionnel des médias. »

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