La FIJ condamne l'emprisonnement d’un rédacteur en chef  en Somaliland

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a  condamné aujourd'hui la peine d'emprisonnement de cinq mois infligée à Mohamed Abdi Guled, rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé Yool, par un tribunal de Hargeisa pour  « informations fabriquées» et publication d’un journal non enregistré.

«En Somaliland, les journalistes doivent faire face à une intimidation intolérable, y compris l'emprisonnement pour les empêcher d'effectuer leur travail, » a dit Gabriel Baglo, directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous condamnons cette pratique qui tend à décourager le journalisme d’investigation».

Mohamed Abdi Guled a été arrêté le 26 février après publication deux jours plus tôt d'un article concernant des exécutions sommaires en Somaliland, mettant en cause quelques fonctionnaires du gouvernement pour leur rôle dans ces assassinats.

Le juge a condamné Mohamed Abdi Guled sur la base d'un témoin anonyme qui n’a pas été interrogé par la défense selon les exigences du jugement en bonne et due forme.

L'Union Nationale Somalienne des Journalistes (NUSOJ), membre de la FIJ, a vigoureusement condamné la décision qu'il a décrite comme une parodie de justice. « Cette décision fait partie d'une campagne inacceptable de harcèlement visant à faire taire les journalistes, » a dit Omar Faruk Osman Nur, Secrétaire Général de NUSOJ. « C'est une parodie de justice contre notre collègue, ce qui est anormal».

La FIJ invite les autorités de Somaliland à libérer immédiatement M. Guled et faire en sorte que les droits des journalistes et la liberté de la presse soient respectés dans ce pays.

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