La FIJ condamne le “ton sinistre” employé pour la suspension de sept quotidiens indépendants en Algérie

La Fédération internationale des journalistes a protesté aujourd’hui contre la suspension de sept quotidiens indépendants en Algérie. La FIJ met en garde contre le « ton sinistre » de cette action qui menace la liberté de la presse. La décision de suspendre la publication des journaux est motivée officiellement par des raisons commerciales.

Les quotidiens affectés sont tous des publications indépendantes. Le Soir d’Algérie, Liberté, El-Watan, Le Matin, El-Khabar, l’Expression et Er-Raï, ont été sommés la semaine dernière de payer leurs dettes à l’imprimerie d’Etat au risque de voir leur publication suspendue.

“La décision de suspendre sept des quotidiens indépendants les plus populaires est inacceptable”, a déclaré Aidan White, le Secrétaire général de la FIJ, “et les véritables raisons de cette action punitive sont à chercher ailleurs. Il s’agit d’une manœuvre bureaucratique pour faire taire la presse libre en Algérie.”

La suspension des quotidiens a provoqué de larges protestations au sein des médias indépendants algériens et de la société civile. Certains groupes politiques voient cette décision comme une tentative d’ingérence du gouvernement dans les positions rédactionnelles de ces journaux à l’approche des élections de l’année prochaine.

“Les journalistes algériens ont déjà assez souffert. Ils n’ont pas besoin de cette nouvelle dose d’intimidation qui est en contradiction avec les engagements du gouvernement de continuer sur la voie de la liberté de la presse et de la démocratie” a déclaré Aidan White. “Nous appelons les autorités algériennes à revenir immédiatement sur leur décision“.

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