La FIJ condamne le harcèlement des journalistes par des agents de sécurité au Kenya

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui le harcèlement des journalistes par des agents de sécurité de l’Etat du Kenya qui couvraient une cérémonie présidentielle le mercredi dernier.

Deux journalistes ont été harcelés dans des situations différentes le 13 septembre lors de l'ouverture du troisième sommet mondial sur l’emploi des jeunes à Nairobi où le Président du Kenya Moi Kibaki et d'autres cadres supérieurs de l’Etat étaient présents.

Rebecca Nduku, une journaliste du groupe de presse Standard Group, a été harcelée par les gardes de sécurité présidentiels qui ont saisi son appareil photo arguant qu’elle a photographié le véhicule de fonction du président. Peu après, Eric Okoth, cameraman de Nation Media Group TV (NTV), était molesté et a vu sa chemise déchirée par les gardes du corps du Ministre de la sécurité intérieure alors qu’il essayait de l'interviewer.

« Nous condamnons ce harcèlement, » a dit Gabriel Baglo, le directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Il est inacceptable que des journalistes soient traités aussi rudement par des agents de l’Etat. Nous invitons le gouvernement du Kenya à prendre des mesures vigoureuses pour s'assurer que ce genre de violation de la liberté de la presse ne se produise plus ».

Selon le journal The Standard, Rebecca Nduku a récupéré son appareil photo uniquement après que le service de presse de la présidence l’a vérifié pour s'assurer qu’aucune « image sensible » a été prise.

Quelques minutes après l'incident avec Nduku, les gardes du corps du Ministre de la sécurité intérieure John Michuki ont agressé une équipe de NTV qui essayait d’interviewer leur patron. Pendant l’échauffourée le cameraman, Okoth, a été molesté et sa chemise a été déchirée.


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