La FIJ condamne l’agression et la détention d’un cameraman au Zimbabwe

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd'hui l’agression et la détention d'un cameraman par des officiers de police au Zimbabwe.

Le mercredi 13 septembre, Mike Saburi, un cameraman freelance de Reuters Television a été battu par des officiers de police et emprisonné après qu'il a filmé la police battant des personnes participant à une marche syndicale interdite dans la capitale, Harare.

« Nous condamnons vigoureusement cette agression brutale sur Mike Saburi et nous réclamons sa libération immédiate et sans condition » a dit Gabriel Baglo, directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Même si le gouvernement a interdit cette marche, c'était toujours un événement d’actualité majeur. Interdire la couverture médiatique et piétiner la liberté de la presse ne résoudra aucun des problèmes du Zimbabwe ».

Saburi filmait la police frappant des gens quand il a été battu et arrêté avec quelques autres personnes, a dit Dongozi, le Secrétaire Général du syndicat des journalistes du Zimbabwe (ZUJ).

«Selon son avocat, qui est la seule personne autorisée à avoir accès aux personnes arrêtées, Mike est accusé d'être allé au delà de son travail journalistique en filmant la marche" a dit Dongozi à la FIJ.

D’après un compte rendu de la radio SW Radio Africa Zimbabwe, pendant son agression Saburi a essayé de montrer sa carte d'accréditation aux officiers de police mais ils ont continué à le battre et l'ont ensuite emmené.
La centrale syndicale du Zimbabwe, Zimbabwe Congress of Trade Unions (ZCTU) a appelé à des manifestations dans les centres urbains pour protester contre la faiblesse des salaires et les impôts élevés et pour exiger que les ouvriers aient accès aux médicaments anti-rétroviraux face à l’avancée effrénée du VIH/SIDA. Les principaux dirigeants du ZCTU ont été arrêtés.


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