La FIJ condamne la Détention d’un journaliste Algérien dans une poursuite pour diffamation

La Fédération Internationale des Journalistes a aujourd’hui exprimé son étonnement devant la détention nocturne du journaliste algérien Noureddine Boukraa, liée à des accusations de diffamation portées contre lui pour un article exposant une affaire de corruption, écrit pour un autre journal, il y a deux ans.

“Ces plaintes sont une mascarade et sont destinées à réduire au silence son travail critique” a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. “L’utilisation du Code Pénal par les autorités afin de poursuivre les journalistes crée une atmosphère hostile pour le journalisme indépendant. Nous appelons le gouvernement à dépénaliser les infractions de presse et à cesser d’envoyer les journalistes en prison.”

Boukraa, le chef du bureau d’Annaba de Ennahar, quotidien arabophone, a été détenu le 12 novembre, à la suite de la plainte de l’industriel Ahmed Zaim, lui-même accusé de corruption de juges dans un article de 2005, paru dans le quotidien Echourouk.

Le journaliste n’a connu le nom du plaignant que le lendemain de sa détention, lorsqu’il fut emmené devant un juge d’investigation. Il a ensuite été mis en liberté et attend à présent son procès.

La FIJ et son affilié algérien, le Syndicat National des Journalistes (SNJ), ont pressé les autorités à dépénaliser les infractions de presse, garantir des procès équitables pour les media et retirer toutes les condamnations de prison à l’encontre des journalistes.

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